Les vérificateurs de la cour des Comptes ont noté une surestimation des charges dans la gestion comptable du COUD et des irrégularités dans l’approvisionnent en tickets et la collecte des recettes. À ce titre, le rapport montre que »le système d’approvisionnement en tickets et de reversement de fonds constituent un réel problème ».
Au niveau du COUD, les caissiers s’approvisionnent en tickets ou en quittances au niveau du Surveillant comptable. A cet effet, une fiche d’approvisionnement est établie. Celle-ci mentionne la nature (petit-déjeuner ou déjeuner), les quantités, les numéros de séries des tickets, etc.…Toutefois, révèle le rapport, »les contrôles effectués par la Commission au niveau des caisses ont décelé des différences entre les numéros de série de tickets détenus par les caissiers et ceux figurant sur les fiches d’approvisionnement ». La cour des Comptes ne s’en arrête pas là, puisqu’elle a également noté que »les caissiers secondaires ne reversent pas quotidiennement les recettes issues de leurs ventes et peuvent les garder pendant plusieurs jours ». Ce qui induit le risque de voir ces fonds utilisés »à des fins personnelles ».
Le rapport donne à ce niveau le cas de Mouhamed SARR, agent temporaire, qui est parti avec les recettes de ses ventes de tickets de restaurant d’un montant sept cent cinquante mille (750 000) F Cfa lors d’une fête organisée à l’ENSA. »C’est sur l’injonction des rapporteurs que ce montant a été reversé plusieurs mois après », renseigne la cour.
Ces libéralités avec les recettes générées par le COUD ont évidemment conduit à des »détournements de deniers publics ».
Le rapport donne l’exemple des recettes issues de la codification des chambres du Centre universitaire régional de Thiès. Il révèle que 1 200 000 F Cfa ont été versés par les Chefs de pavillons, depuis décembre 2011, au Superviseur administratif et financier. Alors qu’au passage »des rapporteurs, en février 2012, celui-ci était dans l’incapacité de reverser l’argent au caissier », poursuit le rapport. Dans les CUR de Thiès et Bambey, la récurrence des ruptures de tickets conduit les étudiants à remettre des espèces aux contrôleurs de tickets. Une situation, »facteur potentiel de déperdition des recettes du COUD et de fraudes », selon la cour des Comptes.
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