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Par Allen Yéro Embalo

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La Paix en Casamance, ou en est-on ?

Lors des campagnes électorales de mars dernier, tous les candidats ont exprimé leur préoccupation au sujet de la paix en Casamance. Et  la crise en Casamance était au cœur des entretiens entre Macky Sall et son homologue gambien Yahya Jammeh  lors de son premier voyage officiel en Gambie. Par la suite, le nouveau président sénégalais s’est également dit ouvert à l’appel à la discussion lancé par Salif Sadio sur les antennes de RFI, tout en réaffirmant le caractère non négociable de la question de l’indépendance. Pratiquement tous les chefs rebelles ont exprimé leur volonté de vouloir négocier, sans dire sur quoi. Des noms de médiateurs ont même été avancés. Saint Egidio pour certains, Saint Egidio, Monseigneur Adrien Sarr et l’imam Fabacary Bodian de Bignona pour d’autres. L’un dans l’autre les deux aboutissent au même point. La PAIX.  Parallèlement, les femmes de Ussoforal (Donnons nous la main en diola) qui ne veulent pas être en reste ont également pris leur bâton de pèlerin pour rencontrer les parties en conflit. Et depuis c’est le silence radio. Nous sommes donc en droit de demander  où en est-on dans ce dossier qui préoccupe tout le monde ?

La nature a horreur du vide, ici du silence serait-il mieux de dire.  Il est vrai que pour résoudre une crise comme celle de la Casamance, il faut beaucoup de patience et de discrétion. Mais souvenez-vous,  dans le temps, il y a deux choses : quand on n’avance pas, on recule alors.

La Communauté Saint Egide a sa façon de mener ses contacts. Mais jusqu’au moment où j’écris ce texte, aucun signe n’est perceptible. Je veux dire qu’aucun groupe rebelle n’a encore été contacté à propos d’une éventuelle négociation ou feuille de route. Peut-être qu’il y a d’autres priorités, les inondations de Dakar et autres ville du nord. Mais est-ce une raison de surseoir une menace aussi dangereuse qu’un conflit armé de trente ans ?

Je parle de menace, effectivement, elle se profile à l’horizon avec le froid dans relations entre Dakar et Banjul. Un malheur ne vient jamais seul, dit l’adage. Le Président Jammeh qui cherche toujours à compenser la petitesse géographique de son pays par une folie de grandeur  démesurée, semble dire,  je sais par où prendre mon voisin : par la gorge et le forcer au respect. Car la crise en Casamance a toujours servi de croque mort aux voisins pour rappeler le Sénégal à la raison quand il dérape. Souvenez vous, l’ancien Président Bissau guinéen Nino tirait souvent sur cette corde pour obliger le Président Diouf à  rester tranquille quand ce dernier évoquait l’exploitation de la zone maritime en litige, à l’extrême sud ouest de la Casamance, supposée riche en pétrole. Voilà que Jammeh brandit la même arme contre le Président Macky Sall dans le conflit qui les oppose depuis les exécutions en Gambie de plusieurs condamnés dont trois sénégalais.                            « Demandez à vos prédécesseurs, ils vous diront de quel bois je me chauffe » avait lancé au Président sénégalais le sultan de Kanilay. La menace est à prendre au sérieux Dêê.

 

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