Accusée de vol d’un bijou en or à Djeddah, la sénégalaise Ndèye Bineta Diagne Guèye a été libérée ce mercredi à 1 heure du matin après un intense lobbying des autorités sénégalaises qui ont dû payer 1 million de franc au boutiquier arabe. Sauvée d’une main amputée (c’est la peine prévue pour les voleurs en Arabie Saoudite), la commerçante sénégalaise qui est à son quinzième pèlerinage nie toutes les charges qui pèsent sur elle. Avec force arguments.
Elle confie à l’Observateur lu par LERAL.NET qu’elle a été victime d’un coup monté. Rétablissant les faits tels qu’ils se sont déroulés, Ndèye Diagne Guèye dit : « j’ai remis à un boutiquier arabe des bijoux pour qu’il me les lave. Mais j’ai longtemps attendu afin qu’il me rende mes bijoux nettoyés. Fâchée à force d’attendre, je lui ai alors demandé de me rendre mes bijoux, car je compte rentrer à la Mecque. Parce qu’il faisait nuit. Il a encore trainé les pieds pour me rendre les bijoux. C’est alors que je l’ai empoigné pour lui intimer l’ordre de me rendre mes bijoux ».
À l’en croire, tout son tort a été de malmener le boutiquier arabe qui est allé chercher des policiers pour leur dire qu’il a été dévalisé par la sénégalaise. Qui ajoute que le coup monté par son « bourreau » a été facilité par le fait qu’elle ne détenait pas par devers elle son passeport.
Pour ce qui est de la peine appliquée aux voleurs, Ndèye Diagne Guèye jure n’y avoir jamais pensé parce que « je n’ai rien fait pour qu’on m’applique une telle loi », se défend-elle.
Ses dires sont corroborés par le Consul général du Sénégal à Djeddah qui dans les colonnes de l’Observateur vues par LERALNET soutient qu’il n’a jamais été question qu’on lui coupe la main. Pour Cheikh Guèye, Ndèye Guèye n’a pas l’étoffe d’une voleuse. « La femme que j’ai vue n’a aucun intérêt à prendre les choses d’autrui. Financièrement, elle est bien assise, elle n’est pas dans le besoin, parce que c’est une femme d’affaires (elle est propriétaire du magasin Madiyana sis à la Cité Foire) », croit-il savoir non sans préciser que s’ils ont remis au boutiquier la somme équivalent (7000 riyals soit 1 million franc CFA) au cout du bijou subtilisé, c’est pour que le Sénégal ne soit Sali par cette affaire.
Pourtant Le Quotidien nous apprend que Ndèye Diagne Guèye est coutumier des faits. « Elle aurait été appréhendée par le passé pour vol de bijoux au cours d’un pèlerinage », révèle Le Quotidien.
Arrestation de Ndèye Binta Diagne Guèye aux Lieux Saints de l’Islam : Tout sur la voleuse à la Mecque. Le bijou dérobé vaut près d’un million de francs Cfa. Intense lobbying des autorités sénégalaises pour éviter qu’on lui coupe la main. La vie chez elle
Ndèye Binta Diagne Guèye pourrait être libérée dans les prochaines heures par les autorités saoudiennes. Appréhendée à Djeddah pour vol de bijoux, le gouvernement sénégalais s’est impliqué pour lui éviter une main coupée. Cette commerçante bien connue du milieu mondain risque gros si elle est présentée devant un juge. On en sait un peu plus sur l’identité de la femme mise aux arrêts à Djeddah, pour vol de bijoux dans un magasin. Elle s’appelle Ndèye Binta Diagne Guèye, résidant aux Hlm Grand-Yoff où elle vit avec son époux et sa grande sœur. Dans cette maison, rien ne semble indiquer que la propriétaire est dans de sales draps aux Lieux Saints de l’Islam. Les membres de sa famille au courant de l’affaire ne pipent mot à qui que ce soit. Ni les domestiques de la maison encore moins les habitants du quartier ne sont au courant de son arrestation. La-quelle semble indisposer la Commission du pèlerinage et aussi certaines autorités diplomatiques sénégalaises interpellées.
Certains cachent mal leur déception de voir le nom du Sénégal cité dans ce genre de scandale. Nos interlocuteurs assurent avoir activé des contacts influents en Arabie Saoudite, pour obtenir la libération de Ndèye Binta Diagne Guèye, qui pourrait être extradée au Sénégal.
Selon des indiscrétions, la dame serait récidiviste, puisqu’elle aurait été appréhendée par le passé, pour vol de bijoux au cours d’un pèlerinage. Ce qui n’était pas pour arranger les choses, déjà que la vidéo du magasin dans lequel le larcin a été commis, l’a clairement identifiée comme étant celle qui a subtilisé des bijoux d’une valeur de 7 000 rials, soit 2 000 dollars américains (près d’un million de francs Cfa), après qu’elle a réfuté avec véhémence les accusations de vol portées contre elle.
C’est quand les enquêteurs saoudiens l’ont confondue avec les images de la vidéo, qu’elle a abdiqué mais sans présenter les bijoux volés, ceux-ci ayant subitement disparu. Une disparition qui intrigue les propriétaires du magasin qui se demandent encore si Ndèye Binta Diagne Guèye n’a pas jeté les bijoux avant d’être appréhendée.
Ndèye Binta Diagne Guèye est très connue à Sorano où son nom a toujours résonné du fait de certaines divas de la musique sénégalaise. Commerçante de «profession», elle a toujours étalé sa richesse lors des soirées anniversaires de Fatou Guéweul Diouf, qui lui a même consacré une de ses chansons. Certaines de ses connaissances la décrivent comme une femme mondaine qui a toujours fait preuve de largesses en «public».
Propriétaire du magasin Madiyana logé à la nouvelle cité de la Foire, Ndèye Binta Diagne Guèye aurait pourtant été intronisée «Cheikh», par Asta Walli Mbacké. Ses relations avec les familles religieuses de Touba et son statut de «Cheikh» ont d’ailleurs fait qu’elle a des entrées faciles, surtout au niveau des Chancelleries occidentales au Sénégal.
En tout cas du côté des autorités diplomatiques, on est en train de voir comment se désengager de ce type de pèlerins, habitués de la Mecque plus pour leurs affaires… commerciales que pour le pèlerinage. Il est d’ailleurs prévu, au cours de la prochaine évaluation du pèlerinage 2011 de formuler des recommandations relatives à cette catégorie particulière de pèlerins qui entachent la réputation du Sénégal à la Mecque.
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