Au nom de Dieu, le Clément et le Miséricordieux.
Louanges à Dieu qui nous jugera et ne sera point jugé. Qu’il répande ses faveurs et la Paix sur le noble Envoyé, l’élu, Seydina Limamou, que Dieu augmente pour lui sa bénédiction et sa sécurité.
Nous prions le Bon Dieu d’accorder son soutien au Khalife Seydina Baye Abdoulaye Thiaw Laye et à tous les souteneurs de la religion.
Seydina Baye Abdoulaye Thiaw Laye a fait tout ce qu’il devait faire pour hisser l’appel de Seydina Limamou au plus haut sommet. Un appel qui avait fait l’objet de surprises et consternation de la part des yoffois. Mais cela n’a pas empêchait à des personnes valeureuses d’y croire.
Mais une satisfaction baigna le cœur de Limamou meurtri par la vague de contestation. En effet des membres de sa famille adhérèrent à sa doctrine dés les premières heures de l’appel.
Momar Bineta Samb fut le premier disciple de Seydina Limamou. Dés qu’il lança son appel, du haut d’un monticule de sable, il alla à sa rencontre et veilla à protéger le Saint Maître. Il s’implanta devant la porte de la chambre où Limamou demeura quelques jours, avant de circuler parmi ses concitoyens. Nul n’osait s’approcher de lui, avec des intentions malveillantes car Momar Bineta était un gaillard bien bâti que personne n’osait affronter.
Mais à coté de chaque grand homme il ya une femme. C’est ainsi qu’il faut signaler que les femmes ont aussi joué un rôle très important dans l’appel de Limamou. En effet avant, durant et après l’appel les femmes ont été toujours présentes pour soutenir le saint maître.
Avant l’appel, Limamou a su se choisir une mère. En effet Cheikh Makhtar Lo nous relate dans Busral Muhhibine : « Lorsque Dieu décida de me faire descendre sur terre, j’ai examiné les femmes non arabes, et je n’ai trouvé parmi elles, de femmes plus vertueuses et plus décemment habillées que les femmes lébous. Les lébous constituent un peuple appartenant à l’ethnie wolof. Ils habitent l’extrême occident, sur rivages de l’Océan Atlantique. Ce sont des pêcheurs. C’est à cause de la discrétion morale (soutoureu) et la décence de l’habillement des femmes lébous que je suis né parmi ce peuple, a dit Limamou Laye, qui ajouta : « Dieu me fit naître parmi les lébous »
Mame Coumba NDoye la mère de Seydina Limamou fut choisit parmi ces femmes. Mame Coumba NDoye était une vraie croyante, fervente, juste dans tous ses actes et paroles et accompagnait Limamou dans tous ses actes de bienfaisance jusqu’à ce qu’on l’appelle Coumba Diagata c’est-à-dire celle qui apporte les bienfaits. C’est sur cette lancé que Limamou a grandit jusqu’au décès de sa mère trois jours avant son appel.
Avant de lancer son appel Limamou a été aidé par la sœur de son père Adama Thiaw, sa cousine Ndiaye Diaw et ses deux épouses comme relaté dans ce passage : « Limamou venait d’atteindre ses quarante ans. Il perdit sa Sainte mère, une éminente servante de Dieu, dont la générosité et la piété étaient bien connues. Deuil cruel qui le frappa le 27 du mois lunaire Rajab. Après trois jours de mutisme et d’isolement, que l’entourage attribua au bouleversement qu’il venait de subir, Limamou sortit ce dimanche matin ler Châbân 1301 (24 Mai 1884), superbement drapé de trois pagnes blancs: l’un autour de la taille, l’autre sur les épaules, le troisième lui servant de turban. Il venait de tenir ce discours à la sœur de son père Adama Thiaw : « ô ma tante, recouvre-moi, de deux couvertures blanches et sache que Dieu t’a donné un fils qu’il n’a jamais donné à personne au monde « , à sa cousine Ndiaye Diaw, il avait dit: « recouvre-moi de deux couvertures neuves et sache que Dieu t’a donné un cousin qu’il n’a jamais donné à personne au monde « .
A ses deux épouses, il avait tenu un langage similaire, en ces termes : » ô toi chaste Fatima, et toi la vertueuse Farma, soyez patientes. Dieu vous a donné un mari qu’il n’a jamais donné aux autres femmes. Je vous fais savoir que votre ancien compagnon Limamou est différent de celui-ci, car Dieu a fait ce qu’il a voulu. Par sa volonté, Il m’a placé au-dessus des créatures. Il m’a chargé d’appeler (les hommes et les djinns) pour les guider vers Lui ».
C’est ainsi que les femmes l’accompagnèrent et c’est Sokhna Faty Laye la mère de Seydina Issa Rouhou Lahi qui fut la première femme à avoir cru a Limamou.
Durant les premiers jours de l’appel, les beaux-parents de Limamou lui arrachèrent ses deux épouses Sokhna Faty Mbengue et Sokhna Farma Diop.
Sokhna Faty MBengue brisa toutes les contraintes que ses parents lui imposèrent et rejoignit son foyer.
Cela montre que les femmes ont été toujours valeureuses dans la mission de Limamou. Et il en était de même durant les autres khalifats avec Sokhna NGane Diop la mère de Cherif Abdoulahi Thiaw Lahi jusqu’à Sokhna Seynabou NDione que l’on appelle affectueusement Sokhna Laly Thiaw qui a soutenu Baye Abou sur tous les plans. Que Dieu augmente son soutien et lui permet de mieux soutenir notre khalife.
Ce bref aperçu nous permet de tirer des leçons et rappeler quelques recommandations de Seydina Limamou Lahi(PSL)
Limamou adresse ses messages à tous ses adeptes hommes et femmes, adultes et jeunes.
Limamou nous recommande :
à nous laver le corps et le linge dans ce monde-ci, car il vaut mieux le faire ici que d’être soumis à ce lavage dans l’autre monde.
Etre zèle dans l’obéissance à Dieu et à son envoyé
Se repentir à chaque instant
Adorer Dieu et ne pas se laissez aller comme si nous étions à l’abri des stratagèmes de Dieu
De persister corps et âme dans la crainte sincère de Dieu et l’humilité
D’éviter la médisance, la calomnie, le mensonge, la trahison et le fait de raconter beaucoup de choses sur quelqu’un que nous n’aimons pas
D’éviter la jalousie, la haine, l’orgueil et l’ostentation
De purifier nos œuvres en le consacrant à Dieu
De pratiquer régulièrement la prière parce que la première chose sur laquelle on questionnera l’homme, le jour du jugement dernier, c’est l’accomplissement de la prière, ainsi que le respect de ses règles et conditions d’exécution
De s’occuper de nos familles
D’être prompts au repentir
Ne pas trop hésiter lorsqu’il s’agit d’accomplir le bien
De nous unir et craindre Dieu afin que nous fassions partie des bienheureux et que nous soyons sauvé des supplices douloureux et violentes de Dieu
De circoncire les jeunes garçons
De marier les jeunes filles
De craindre Dieu, la mort et l’ivresse de l’agonie ainsi que la violence de l’extraction de l’âme du corps du mourant
De craindre l’obscurité de la tombe, l’interrogation faite par les anges, les supplices à l’intérieur de la tombe, la pression qu’exerce la terre ainsi que la longue durée du séjour dans la tombe jusqu’au jour du jugement dernier
De donner fréquemment l’aumône, car l’aumône écarte les calamités et les accidents malheureux. Elle attire la fortune, et le jour du jugement dernier constituera une ombre pour abriter celui qui donnait l’aumône
Nous ne pouvons citer toutes les recommandations de Limamou qui a prêcher durant 26 ans car comme l’avait dit Cheikh Makhtar Lo : « ma compréhension est courte et ma mémoire infidèle. Comment peut-on donc, avec sa seule main, épuiser l’eau de l’océan ? Les actes miraculeux de Seydina Limamou sont plus nombreux que les étoiles et les graviers et les grains de sable » mais nous rappelons une dernière très importante : « votre richesse ne peut vous être utile que par la portion qui a servi à vous nourrir la portion qui a servi à vous habiller et la portion que vous avez investie pour demain dans une œuvre consacrée au service de Dieu »
Nous prions le Bon Dieu d’avoir la force de suivre ces recommandations et surtout éclairer les femmes pour suivre les traces des anciennes figures valeureuses qui ont toujours occupées une place valeureuse dans l’appel de Seydina Limamou, et rappeler la fameuse anecdote de Baye Seydi Thiaw qui disait : « Si je devais aller en guerre je serai accompagné des femmes »
Que le Bon Dieu ait pitié de nous, qu’Il nous accorde son salut et la paix et qu’Il nous dirige dans le droit chemin. Amin
Que la bénédiction et le salut soient sur Seydina Limamou, sur sa famille et ses compagnons.