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Lahad Thiam, réitère sa charge : «Le policier a appuyé sur la gâchette, je me suis réveillé à l’hôpital avec beaucoup de sang». Le patron de la police demande des preuves

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Lahad Thiam, réitère sa charge : «Le policier a appuyé sur la gâchette, je me suis réveillé à l’hôpital avec beaucoup de sang»

Lahad Thiam, supporter de l’Asc Gueule-Tapée 2 de Guédiawaye, se disant victime des tirs de la Police, a réitéré sa charge contre les éléments du  commissaire central de Dakar, Harona Sy. Ce dernier demande au sieur Thiam «de fournir des preuves confirmant qu’il a bien reçu une balle».

La bavure policière qui s’est produite il y a une semaine au stade Amadou Barry de Guédiawaye, continue d’alimenter les débats dans la banlieue dakaroise. Lahad  Thiam, qui avait reçu une balle à l’avant-bras, s’était évanoui avant d’être transporté à l’hôpital Roi Beaudoin de Guédiawaye.

Joint par téléphone hier dans l’après-midi pour s’informer sur l’état de sa santé, il soutient être toujours malade. «Mais je suis en train de suivre mes traitements», précise-t-il avec une voix cassée.
Revenant sur les faits, Lahad Thiam raconte : «J’étais  au  stade  pour supporter mon  équipe. A la mi-temps,  je suis descendu des gradins pour aller  rencontrer un ami qui était de l’autre coté. Alors pour rencontrer ce dernier, j’ai préféré faire le tour. C’est ainsi que le policier avec un fusil s’est pointé devant moi, avant de me sommer de patauger dans l’eau pour faire le tour.  Ce que j’ai refusé catégoriquement de faire». «Il a sorti des menottes pour me les mettre. J’ai  refusé de m’exécuter. Mes amis sont intervenus pour lui dire que ce n’était pas normal de vouloir  comme ça menotter une personne sans aucune raison. Suite à cela, il m’a demandé de le suivre. J’ai refusé», poursuit le jeune Thiam. Et ce dernier d’enchaîner : «Il y avait une marche des escaliers du gradin qui nous séparait. Par la suite, il a braqué son fusil à quelques centimètres de moi. Puis, il a appuyé sur la gâchette. Je me suis réveillé à l’hôpital Roi Beaudoin avec beaucoup de sang qui coulait.»
La famille de Lakhad Thiam annonce qu’hier une rencontre s’est tenue afin de voir quelle démarche adopter pour déposer éventuellement une plainte auprès du procureur de la République.

Pour rappel, des éléments du commissariat central de Police de Dakar, dépêchés au stade Amadou Barry de Guédiawaye, ont été accusés d’avoir  tirer sur deux jeunes supporters de Gueule-Tapée 2. L’un d’entre eux, Mame Khassim Ndiaye, qui avait reçu une balle au thorax, est toujours interné à l’hôpital Principal de Dakar. D’ailleurs, une source proche de la famille de Mame Khassim Ndiaye soutient que la balle que ce dernier aurait reçue a été retirée. Le jeune Ndiaye est toujours interné à l’hôpital et demeure sous observation.

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REACTION – Harona SY : «Il n’a qu’à fournir les preuves confirmant qu’il a bien reçu une balle»

Le commissaire central de la police de Dakar a réagi, suite à la sortie du jeune Lahad Thiam. Joint par téléphone, hier par Le Quotidien, Harona Sy déclare : «Si le sieur Lahad Thiam réaffirme qu’il a été atteint par balle, il n’a qu’à fournir une expertise médicale qui l’atteste. La Police a été accusée à tort. Après l’incident, il (Lahad Thiam) s’est rendu à l’hôpital pour se faire soigner et, logiquement, des conclusions médicales lui ont été délivrées. A partir de cet instant, Lahad Thiam a la possibilité de fournir des preuves confirmant qu’il a bien reçu une balle.»

«C’est à lui de le prouver. En ce qui me concerne, je détiens des preuves médicales qui montrent qu’aucun des manifestants n’a reçu une balle. La Police n’a pas tiré de balles réelles», conclut le commissaire central Sy.

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La Police accusée d’avoir tiré sur la population à Guédiawaye : Harona scie, une des victimes persiste

Samedi dernier, au cours d’un match de navétane qui a opposé deux Asc de Guédiawaye, no­tam­ment Gueule-Tapée 2 à Xalèye Cité, on a accusé la Police d’avoir tiré sur la foule et fait plusieurs blessés graves dont deux par balle. 
La Police n’a jamais tiré des balles à blanc ni des balles réelles sur des populations. Il n’y a pas eu de blessés graves par balle. La presse a diffusé l’information sans pour autant de­mander à la Police sa version des faits. Les balles à blanc n’enfoncent pas le corps. Elles font du bruit, parce qu’il n’y a pas de projectile. C’est seulement de la poudre.
Les expertises médicales des pa­tients que nous avons recommandées et qui nous ont été délivrées par un médecin de l’Hôpital général de Grand-Yoff révèlent qu’il n’y a pas eu de blessés par balle.

Les examens médicaux en sont les preuves. Il n’y a pas eu de projectiles retirés dans le corps des victimes. Tout ce que la Police a dit a été confirmé par l’expertise médicale. L’exper­tise médicale atteste que des balles n’ont pas été retirées des corps des patients. Il n’y a pas eu de trou à travers lequel une balle a percé le corps d’un supporter. Peut-être que des per­sonnes ont été atteintes par des éclats de grenade lacrymogène. Ceux qui disent qu’ils ont ramassé des balles de pistolet racontent des balivernes, parce que les éléments du  détachement de la Police nationale qui étaient sur les lieux ne détenaient pas des armes à balles réelles. La Police a utilisé des moyens de maintien de l’ordre conventionnels, dont elle est régulièrement dotée par l’Etat du Sénégal.

Pourtant, des témoins révèlent que vos éléments se sont armés de toutes sortes de projectiles pour s’attaquer aux supporters…
Mes hommes n’étaient pas armés d’arme à feu, sauf le chef du détachement. Il n’en a pas, d’ailleurs, fait usage. Ce qui s’est passé, c’est qu’un jeune supporter de l’Asc Gueule-Tapée 2, identifié sous le nom de Mame Khassim Ndiaye a quitté les gradins avant de sauter sur la main courante. Le policier, qui était en faction, l’a interpellé. Un policier qui vous demande de remonter dans les tribunes et vous refusez ; est-ce que c’est cela une attitude citoyenne ?

Le policier lui a demandé de s’arrêter, il l’a insulté. Tout est parti du refus de ce jeune supporter de se plier aux injonctions des éléments de la Police qui voulaient l’acheminer vers les tribunes. Par ce refus, il a rendu furieux un de nos éléments qui a vou­lu lui passer les menottes. Il a refusé en donnant un coup de pied à l’élément de la Police. Ses camarades sont venus en renfort et ont tenté avec ce jeune supporter de maîtriser notre élément. C’est ainsi que le nommé Mame Khassim Ndiaye s’est échappé pour remonter dans les tribunes. Mes hommes n’ont pas hésité à aller le chercher dans les tribunes pour passer les menottes au jeune supporter qui est reconnu, parce qu’étant un fauteur de troubles.

Mais, une des victimes soutient qu’elle a été atteinte par balles…

La police n’a pas tiré des coups de feu. Une fois dans les tribunes, un des éléments du détachement a pointé son arme en l’air avant d’appuyer sur la gâchette pour tirer des projectiles d’avertissement et de sommation en l’air.

Après, les supporters de l’Asc Gueule-Tapée 2 de Guédiawaye ont attaqué sauvagement le policier qui était monté sur les tribunes, avant de le frapper. Le policier est tombé par terre. C’est ainsi qu’une cartouche propulsive de grenade lacrymogène a été déclenchée, par inattention. Les éclats ont sûrement atteint des supporters qui ont été blessés. Les agents de Police n’étaient pas nombreux, ils n’étaient que 15 éléments.

Les supporters ont menacé un policier de mort, ils voulaient le tuer. Vous imaginez que des éléments de la Police viennent dans un stade pour maintenir l’ordre et que des supporters les menacent de mort, c’est inadmissible !

Heureusement que nous avons eu des renforts qui sont venus de la ville de Pikine. Ce qui s’est passé à Gué­dia­waye ne va plus se reproduire. C’est ce nommé Mame Khassim Ndiaye qui a tout déclenché. S’il avait suivi le policier qui l’avait menotté comme il devait le faire, il n’y aurait pas eu d’incident.
Nous allons prendre toutes nos dispositions pour éviter les affrontements entre les populations et le service d’ordre. La Police n’est pas violente, elle fait son travail.

Qu’est-ce-que la Police a pré­vu pour mettre fin aux violences dans les stades, notamment à la zone 1 de l’Odcav de Guédia­waye ?

Nous avons arrêté de couvrir les navétanes de la zone 1 de l’Odcav de Guédiawaye, jusqu’à nouvel ordre. Mais, nous allons continuer à travailler avec les autres zones de l’Odcav de Guédiawaye. Nous avons posé des conditions à la zone 1. Maintenant si cette zone  parvient à négocier pour poursuivre le cham­pionnat, elle jouera dans des conditions particulières. Sinon, la Police ne va pas s’en mêler.

Si les supporters de l’Asc Gueule-Tapée 2 de Guédiawaye croient qu’ils peuvent entraîner la mort d’un élément de la Police, ils se trompent. Ils ne peuvent pas tuer un policier.
La population sénégalaise est devenue très violente. Maintenant, il ap­par­tiendra aux sociologues et aux psychiatres d’étudier les raisons pour lesquelles la population sénégalaise est devenue agressive, alors que tel n’était pas le cas il y a quelques années.

La Police va prendre toutes ses dispositions pour faire face à cette nouvelle attitude des Sénégalais. Désormais, nous allons déployer plus d’éléments dans les stades. Mais nous ne ferons que ce que nous pouvons faire, quitte à ce qu’on joue les navétanes jusqu’au mois de juin.

D’aucuns estiment que c’est la Police qui engendre la violence dans les stades. Qu’en pensez-vous ?

Chaque jour, les trois-quarts de l’effectif de la Police sont mobilisés par les navétanes. C’est vous dire que c’est trop facile de dire que c’est la police qui engendre la violence dans les stades. La violence n’a jamais été engendrée par les éléments de la Police. Nous avons tenu un discours clair à nos hommes.
La police ne va jamais être à l’origine de la violence dans les stades. Le rôle de la Police est de maintenir l’ordre. C’est insensé de dire que la police provoque les affrontements dans les manifestations qui se tiennent à Dakar et sa banlieue.
Comment la police peut-elle être à l’origine des  affrontements ? Si les populations veulent que la violence soit conjuguée au passé, il faudra identifier les fauteurs de troubles.
Il faut qu’on se dise la vérité. Si la Police parvient à mettre la main sur des perturbateurs d’événements, et que les mesures qui s’imposent soient prises d’une manière vigoureuse. A partir de ce moment, on pourra jouer les navétanes sans qu’il n’y ait de violence. Désormais, les fauteurs de troubles vont être traduits en justice et les médiations n’y pourront rien. Je déclare la guerre aux fauteurs de trouble.

Ne pensez-vous pas qu’on ferait mieux d’arrêter définitivement les navétanes ?

Il n’appartient pas à la Police de décider si on va arrêter ou poursuivre les navétanes. Il ne faut pas généraliser. Les navétanes sont un cham­pionnat national et il y a beaucoup de zones à Dakar. Les autres zones font des efforts en matière de maintien de la paix dans le mouvement navétane.

1 COMMENTAIRE

  1. Les héritiers des despotes de rois esclavagistes, paiens africains nous fatiguent avec leur folies de grandeur car aigris qu’ils sont de devoir se débrouiller au même pied d’égalité que le bas peuple comme tout le monde.
    Les meres respectives de Serigne touba (Mame dairra bousso) Mame Elhadj Malick (Mame Fa wade Welle fille de Arame lo Coumba Thiam), Baye Niass (Astou Diankha) et Thierno Omar Foutiyou Tall ( Khadijatou Thiam) étaient des soit disants castées.
    Les GUERS mécontents n’ont qu’à rejoindre leur aïeuls dans leur tombe et nous laisser vivre en paix nous Citoyens du monde bâtir notre foi, notre nation et notre dignité à la sueur de notre front.

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