La police livre sa version des faits

– Selon qu’on est de tel ou tel autre camp, les versions diffèrent sur ce qui s’est passé ce jeudi devant les locaux de la mairie de Sicap Sacré-Cœur Mermoz. Mais en attendant que l’enquête de police fasse la lumière sur cette affaire, les autorités, elles, donnent leur lecture sur ces évènements qui ont causé la mort de Ndiaga Diop.

Le communiqué vient du ministère de l’Intérieur. Mais il est signé par la Direction générale de la police nationale. C’est donc la première voie officielle à s’exprimer sur les affrontements qui ont causé, jeudi, la mort de Ndiaga Diop atteint par balle lors d’échanges de tirs et de jets de pierres entre Barthélemy Dias et un groupe de nervis supposés appartenir au camp du pouvoir. Le communiqué nous apprend, d’ailleurs, que sur instruction du procureur de la République, Ousmane Diagne, « une enquête a été immédiatement ouverte par les services compétents de la Direction générale de la police nationale. »

Avant de raconter : « Le jeudi 22 décembre 2011, peu avant midi, la Police a été informée de la présence de deux groupes rivaux et hostiles en face de la Mairie de Sacré-Cœur Mermoz. Sans désemparer, le commissaire de Dieuppeul, en compagnie d’autres agents, s’est rendu sur les lieux où il a constaté des velléités d’affrontements entre les deux groupes. C’est ainsi qu’il a demandé au groupe qui était en face de la mairie de quitter les lieux, tout en demandant un renfort d’éléments d’intervention. »

« C’est à cet instant, poursuit le communiqué de la Direction générale de la police nationale, que la situation a dégénéré et des coups de feu ont été tirés. L’arrivée des renforts a permis de circonscrire rapidement l’incident. » « Plus tard, quatre blessés ont été répertoriés. L’un deux succombera des suites de ses blessures », lit-on sur le communiqué de la police qui évite soigneusement de parler de nervis encore moins d’assaillants.