En proie à des difficultés d’approvisionnement de son armée, Moscou aurait été contraint de se tourner vers Pyongyang. L’information relayée par le New York Times provient de documents déclassifiés des services de renseignement américain. Une décision qui fait suite à celle d’acheter des drones de fabrication iranienne et qui s’inscrit dans un rapprochement entre la Russie et la Corée du Nord ces dernières semaines.
L’échange de lettres entre Kim Jong-un et Vladimir Poutine, il y a quelques semaines, a rapidement été suivi d’effets. Alors que les deux dirigeants avaient insisté sur la nécessité de développer leur relation bilatérale, on apprend que la Russie est en train d’acheter des millions de munitions d’artillerie et d’obus à Pyongyang. Un signe, selon Washington qui dévoile l’information, que la Russie affronte des difficultés d’approvisionnement dues aux sanctions prises à son encontre depuis le début de la guerre en Ukraine.
Si la liste précise du matériel acheté par Moscou n’a pas été dévoilée, l’information reste significative. Tout d’abord, il s’agit d’une violation claire des sanctions des Nations unies qui interdisent tout achat d’armes nord-coréennes afin de limiter le développement du programme nucléaire du pays.
Difficultés d’approvisionnement
Et puis, si Pyongyang dispose d’un stock de munitions important, il ne s’agit pas d’équipement militaire des plus modernes, ce qui signifie que Moscou rencontre des difficultés à obtenir un équipement de base.
Pour la Corée du Nord, il s’agit en revanche d’une bonne nouvelle. Après avoir suivi la Russie et la Syrie en reconnaissant, en juillet, l’indépendance des républiques de Donetsk et de Louhansk, le pays est récompensé financièrement pour sa fidélité à Moscou.