En silence, ils souffrent. De leurs rêves éphémères, il ne reste plus qu’un cauchemar sans fin. Ce n’est plus l’amour qui les unit. Mais un sourd martyr, le desamour, la comédie d’une relation éteinte, puis la haine. Et, de plus en plus, la violence. Enfin, la mort brutale pour les séparer. Ainsi se délitent, se déconstruisent, dans un lourd abandon, les liens sociaux primaires dans une ambiance de capitulation générale. Sous le poids du matériel, du clinquant, de la quincaillerie et du scintillant, dominateurs, les valeurs intangibles, immatérielles, normatives, se défont violemment. À partir du lieu où elles devaient être préservées: le couple, la famille !
La nouvelle, banalisée presque, de l’assassinat (y a pas d’autre terme plus pertinent) d’une jeune mère de deux enfants sous les coups de poignard de son mari signe, d’une part, le début du calvaire judiciaire d’un tueur probablement dépassé par l’acte criminel, aveugle, qu’il a posé, et, d’autre part, la fin de l’existence terrestre de la défunte, Bigue Ndao.
Elle a été froidement tuée, cette semaine, au Canada par son époux, Amadou Bamba Ndiaye, de qui elle s’était séparée mais qui l’a traquée jusque dans ses derniers retranchements pour lui ôter la vie. Dans un bain de sang. Ce n’est hélas pas un phénomène rare, une tragédie unique, sous le toit d’un couple sénégalais. Aux USA, il y a un an, ce fut la même chose qui est arrivée à l’épouse de Seydou Diop tandis que ce dernier purge une peine carcérale à vie !
Au delà du fracas de la violence et du sang qui gicle, il importe donc de faire une lecture plus fine, froide, de ces déferlements de tensions qui déchiquettent notre société. Pourquoi leur soudaine récurrence ? D’où vient ce déchaînement de haines et violences ?
Société naguère connue pour son pacifisme, sa vie pépère, simple et où bonhomie et solidarité encadraient les comportements des individus, le Sénégal a profondément changé. En mal !
Nul ne peut plus en douter tant, pour rester dans le sujet qui nous concerne, les exemples foisonnent de malheurs et crimes au sein de vies conjugales nourries par des drames indicibles et invisibles de l’extérieur. Beaucoup de ces tragédies sont de surcroît tues—-par pudeur !
Seule certitude en dehors de cette insoutenable dérive: la violence, la haine, le mal-vivre dans les couples, déborde. Si bien que dans de nombreux cas, le couple n’est plus qu’un enfer terrestre pire que la géhenne promise dans les livres…
C’est une profonde crise sociétale qui le traverse au Sénégal en remettant en question l’équilibre des familles nucléaires, réduites au couple et à leurs enfants, dans ce pays décidément fracturé.
Si on vit une telle situation, c’est que le socle de la vie de couple est faussé. Ici, c’est la cupidité qui décide de tout: l’homme, de moins en moins qualifié professionnellement ou capable financièrement que la femme, doit pourtant tout donner. “Il ne lui a rien offert”, soupire une dame que je connais dont la conception du couple semble être qu’on ne se marie que pour s’enrichir, pire vider l’autre!
Dans d’autres cas, des hommes sont devenus des gigolos, en quête de dames pour profiter. Mais au total, le couple lui-même est vicié, chacun y entrant souvent non pas par amour mais calcul. “Même lit, rêves différents”, dirait l’autre.
Si on ajoute à tout cela l’impatience des plus jeunes à refuser les sacrifices, le pire, pour ne vouloir que le meilleur, souvent impossible, en couple, on peut mesurer combien les couples sont fragiles…Serait-ce vrai que le mariage, comme disent les anglais, est la plus grande hypocrisie ?
Malgré tout, la famille reste le socle de toute société humaine viable, si bien que sa crise au Sénégal mérite, exige, une réflexion nationale. Pour la sauver!
Voilà un sujet de concertation nationale consensuelle, plus important que celui louche autour des hydrocarbures, qui relève de l’urgence pour arrêter le sang qui coule là où amour et bonheur devraient prévaloir. Il faut revoir le fondement du couple pour éviter les violences qui en découlent maintenant et la solitude devenue le mode de vie d’hommes et femmes, les plus nombreux, n’ayant plus confiance de forger un lien dans un couple.
Dans cet espace où triomphe le “no money, no honey”, et où l’amour jetable est la règle, il n’y a presque plus plus que ruines et desolation. C’est un espace désormais perçu comme une terre de calvaire, un piège…mortel ou de malheur, une souffrance en silence jusqu’au moment fatidique. Cela en vaut-il la peine ?
Ps: prières pour toutes les victimes de ces tragédies accélérées par l’absence de normes solides gouvernant la vie des citoyens, laissés à eux-mêmes !
Pas un mot de l’ambassade du Sénégal dans les tueries au Canada, au Sénégal. Ne parlons pas de celles dans le pays !
Adama Gaye
Article très intéressant.
Au Sénégal, la femme d’aujourd’hui veut que l’homme fasse tout alors qu’elle ne donne pas de respect à l’homme.
Belle analyse. Je suis un peu confus par la déclaration plutôt péremptoire de l’auteur sur le fait que » l’enfer conjugale serait pire que la gehenne. Sur quelle base cette comparaison est faite?
Si tu penses le contraire alors more power to you!!!
Merci Gorguidiop pour votre remarque. Auteur du texte, je vous rassure: la comparaison n’est pas à faire au premier degré. Il s’agissait seulement de montrer que la vie en couple peut être un enfer. Le vrai enfer, on ne le souhaite à personne. Merci ! Adama Gaye!
En effet, quelle autre preuve brandir, en dehors du tout récent drame conjugal au Canada, pour démontrer que le mariage peut être un enfer?:
1. Les Mamans de Mr Cheikh Bamba Ndiaye et Mme Bigue Ndao sont des sœurs de même père et mère;
2. Mr Cheikh Bamba Ndiaye et Mme Bigue Ndao se sont mariés plus de 10 ans et ont 2 enfants;
3. Mr Cheikh Bamba Ndiaye est à la fois père et oncle de ses 2 enfants;
4. Mme Bigue Ndao est à la fois mère et tante de ses 2 enfants;
5. Mr Cheikh Bamba Ndiaye tue sa femme et sœur Mme Bigue Ndao, se retrouve en prison et laisse ses 2 enfants et neveux sans père ni mère.
Si cela n’est pas un enfer terrestre, je me demande c’est quoi un enfer.
Qu’Allah pardonne la défunte, assiste le meurtrier et soutienne les enfants et les parents. Ceci est un terrible drame familial restreint et élargi.
Qu’Allah sème la paix, l’amour et la raison dans les cœurs de tous. Ressaisissons-nous, hommes comme femmes. La vie est sacrée et éphémère. Ayez de la considération à la vie de chaque individu, notamment votre partenaire de vie. Et sachez que cette vie est si éphémère qu’il ne vaut pas la peine de s’agiter aveuglément. Retournons à nos valeurs ancestrales pour retrouver notre quiétude. À bon entendeur.
Mr Gaye, pourriez-vous demander à xalima de changer cette photo qui n’est pas à votre avantage !!! d’autre part, je ne vois pas pourquoi l’ambassade devrait faire une déclaration ! à tout le moins, elle a dû compatir à la douleur des pauvres chérubins et son service consulaire (l’assistante sociale). qui sait, cette famille aurait peut-être déjà bénéficié d’une naturalisation. tout cela est bien triste !!!
DIFFICILE D’y RAJOUTER UNE ONCE DE REFLECTION QUELLE CONQUE….. MONSIEUR VOUS VENEZ ENCORE PROPOSER UN SUJET DE DÉBAT SOCIÉTALE QUE NOS DÉCIDEURS DEVRAIENT PRENDRE PLUS AU SÉRIEUX COMME VOUS L’AVEZ BIEN EXPLIQUE LE SOCLE PORTEUR DE TOUT L’ÉDIFICE SOCIALE …SEULEMENT AJOUTER A CETTE ARITHMÉTIQUE LUGUBRE UN AUTRE…..SUR LA LISTE; CELUI DE NICE ,DANS LES ALPES MARITIMES EN FRANCE .COPIE; DE LA MÊME FORME MACABRE ET ETJS DES ENFANTS, A VIE CONDAMNES… A SE RECONSTRUIRE SUR QUEL HÉRITAGE……? MERCI.
Si on n’était pas détaché de nos dogmes,des valeurs de nos pères, si on était formaté suivant la méthodologie du Prophète, SAWS, il y a beaucoup de drames qui seraient évités.
Un bon musulman (islamique s’entend) voilà ce qui se passe actuellement en se rémémorant des paroles du Prophète, SAWS,:
» parmi les signes qui précèdent le jour du Jugement, il y a le grand nombre d’assassinats et de meurtres. En effet, Al-Boukhâriyy a rapporté dans son SaHîH, d’après Aboû Hourayrah,
ce qui signifie : « Le jour du Jugement n’arrivera pas avant que la Science ne devienne rare, avant que les tremblements de terre ne deviennent nombreux, avant que le temps ne paraisse court, avant que les discordes ne se multiplient, avant que l’assassinat et le meurtre ne deviennent nombreux ».
Et nous voici dans une époque où les meurtres se sont multipliés. Le sang des musulmans est épanché comme s’ils étaient des moutons de sacrifice. Nous nous fions à Allâh. Et qui de mieux pour se fier à lui si ce n’est Allâh.
Bonne analyse. Le Sénégal traverse un grand mal sociétal depuis que les badolas arrivistes se sont saisis de la tête de l’état et du gouvernement, axant tout leur programme à du bling bling de milliards volés qu’ils n’ont jamais rêvé obtenir de leur vie et investis comme des singes sur du matériel et du voyeurisme pour se donner de l’importance qu’ils n’ont pas, au lieu de se consolider le socle de valeurs fondatrices dont ils ignorent tout. Naturellement, cette inversion des rôles ne peut que donner lieu à une déconstruction de notre société, et donc à tous ces événements auxquels nous assistons de plus en plus meurtris, mais qui ne sont que la face visible de l’iceberg.
1. En 2012-2013, un mari qui tue cruellement sa femme au Sénégal avant de se suicider.
2. La dame Mbow en Belgique, en mal avec son époux, brûle vifs ses enfants et croupie en prison.
3. L’histoire récente horrible de la sénégalaise de Nice en France.
4. En 2016, mr Diop des USA qui tue sa femme et sa fille avant d’annoncer lui-même sur Facebook son crime.
5. Et maintenant, le mari cousin, tue sa femme cousine au Canada.
Le mal Sénégalais est profond. À quoi servent le pétrole, le gaz, les milliards et tout ce que vous voulez de matériel si la population est malheureuse simplement pour avoir essayé de remplacer les valeurs societales fondatrices immatérielles qui garantissaient jusque-là le bonheur de tout le peuple? À quoi sert du matériel qui vous rend malheureux dans un enfer terrestre? Réfléchissez car Allah s’adresse à ceux qui réfléchissent.
Merci chèr Adama pour ce brillant article plein de sens. Après la tragédie des couples on vous attend pour la solution qui serait: la thérapie des couples.
Dans un couple, face aux choix fondamentaux qui touchent la vie de chaque membre, il faut s’asseoir et décider sereinement ensemble même en incluant les enfants dont l’avenir est surtout à considérer. On ne décide pas seul et de surcroit vouloir s’imposer par la force et la contrainte
Tout à fait no money no honey illustre parfaitement le comportement des Senegalaises à l’exterieur 8/10. Et dire qu’elles ne savent pas que la Loi aux USA et au Canada dit que le foyer se gère à deux. L’homme comme la femme doit contribuer aux charges de la famille. Mais si ton mari est milliardaire. Beaucoup de femmes se cachent sous la couverture de l’Islam pour ne rien faire dans leur foyer. Elles travaillent comme des condamnés aux travaux forcés et rapatrient leurs gain au pays avec la complicité de leurs parents. Au telephone, elles ne parlent que de fric. C’est vraiment incroyable. Quant elles depensent leur argent pour le couple c’est pour des futulités comme allez en vacances dans le Sud et beaucoup le font pour que les amis disent que weuy ils sont riches ils partent dans le sud pour des vacances alors que même pour acheter des couches pour le bébé elles preferent prendre l’argent du papa aux usa au canada l’allocation de l’enfant. Alors que la garderie, l’essence, la nourriture, les bills sont là. Moi personnellement ma mère ni mon père n’ont jamais demandé un rond à mes soeurs bien qu’elles sont à l’etranger et travaillent. Il faut juste prier de ne pas épouser les femmes Misskin ou issues de familles polygames ou l’argent regle tous les problèmes
Je vois le topo d’ici; » j’ai la liberté de prendre une deuxième femme, mais toi, tu n’as pas la liberté de choisir ta vie. En plus c’est moi qui t’ai amener au Canada. Etc.. » je pense que le problème majeur, c’est le manque de respect des hommes Senegalais pour les femmes.
Je vous rassure, je suis un homme, marié de surcroît.
Niang, arrête ta généralisation. Si tu vois ce que les homes sénégalais acceptent comme sacrifice dans leur ménage, tu ne dirais pas cela. Beaucoup souffrent en silence parce que « l’homme ne doit pas pleurer ». Il y a des gestes qu’on ne pose que lorsqu’on est au bout et qu’on n’est plus sois même. Ce Bamba a du soufrir et beaucoup d’hommes à l’étranger savent ce que je dis. Personne n’a le droit de donner la mort. Mais beaucoup d’hommes sont totalement détraqués par leur femme. Ce sont surtout ces 2 enfants qui ont perdu dans cette triste affaire.
Très bien vu !
walahi je vis à letranger et je jure sur tous les livres saints je ne vois pas dautres gens ( crois moi sil yavait 50 peuples dans le monde, jai rencontrè, frequentè au moins les 40 ) qui respectent plus la femme wue nois senegalais.
arreter ce complexe. DOU DEUGEU LA WAKH.
Regardez ce vieil édenté!
Mayy ma beugne mais pas tes dents de guenon deh…garde les pour manger les restes de charognards des pouvoirs puants!