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La Transparence et l’Impunité: Notions inconnues et incomprises du Chef de l’État sénégalais! Par Fall Amar

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Au cas où vous l’aurez remarqué, il s’est passé des choses importantes durant la campagne de mars 2016 par rapport aux engagements pris de nouveau par le chef de l’État, une nomination en plein meeting, un conseil des ministères décentralisé promu dans la banlieue entre autre. Mais l’élément qui a le plus attiré mon attention c’est le fait que ce dernier attaque les partisans du NON à s’élever contre l’impunité et la transparence. De deux choses l’une: soit il ne comprend pas la signification de ces deux notions ou il se trouve dans un terrain qui lui est totalement inconnu c’est à dire le management public orienté vers par l’atteinte des cibles.

Comment un Président de la République peut il parler d’impunité dans un pays où la justice est loin d’être indépendante et où l’exécutif, le législatif et le judiciaire sont imbriqués? Comment peut il parler d’impunité dans un pays où les acteurs de la justice qui sont sensés rendre la justice au nom du peuple se lèvent toujours à l’encontre des besoins de la population? Comment peut-il parler d’impunité dans un pays où les principaux acteurs sont souvent accusés de corruption et de conflits d’intérêts? Alors dire que l’opposition serait contre de faire la promotion de l’impunité et d’en faire un aspect important de leur gestion étatique est vraiment réducteur de la part de notre Chef de l’État. D’ailleurs quel est le lien qui existe entre ces notions et les éléments qui composent son projet référendaire que je qualifie de vote de confiance et de défiance au peuple?

Si au moins il s’était limité à cette notion j’aurai pu comprendre qu’il y eut un glissement dans son speech comme il est coutume chez notre président. Mais de là à additionner le concept de transparence dans un contexte où sa gestion est contestée de part et d’autre, est l’élément de trop. N’est-il pas au courant des scandales de PetroTim, Timis Corporation, de la Banque de Dakar où l’implication de son frère est notoire et des organisations médiatiques qui auraient obtenus des une élimination des taxes fiscales par ce qu’elles soutiennent le régime et qui sont toujours restés sans réponse de sa part, de l’implication inopportune de sa famille dans la gestion étatique? Que de dire des salaires faramineux versés à ses partisans qui gèrent des agences publiques, des 500,000 fcfa versés aux conjoints et conjointes des ambassadeurs…?

Une absence totale de reddition de compte est observée durant ses 4 ans de régime et personne ne peut établir un lien efficace entre la mise en place des institutions telles l’OFNAC, l’IGE, la CC… et le contrôle effectif de l’action publique sous son ère. N’est ce pas lui qui aurait mis sur son coude des dossiers qui accablent la gestion de son régime? Comment peut on parler de transparence dans un régime où les corps de contrôle de l’État rendent directement compte au Chef de l’État et non au peuple? Comment ose t-il parler de transparence dans un pays où les populations ignorent complètement ceux qui sont supposés vérifier les comptes du pays? Je pense que cette notion l’échappe de tout bord.
L’impunité comme la transparence sont des concepts qui ont été développés pour renforcer la bonne administration des ressources d’un État sous l’angle du nouveau management public en responsabilisant davantage les gestionnaires publics, en accentuant le contrôle de l’action publique, en créant un cadre qui permettra l’accès à l’information aux citoyens et surtout en rendant opératoire l’effectif la reddition de compte bref en ameliorant la bonne gestion étatique.

En guise d’exemple d’impunité il y a la loi C6 qui a été au Canada sous les conservateurs en 2006 pour responsabiliser les gestionnaires qui aurait mal géré les ressources publiques. En plus des organes, des mécanismes et des dispositifs déjà existant dans ce pays, cette loi vient de renforcer les éléments qui veillent à la bonne gestion des deniers publics canadiens. Ce cadrage des institutions de contrôle de ce pays peut aujourd’hui nous amener à parler d’impunité et surtout de d’autonomie des gestionnaires publics.

En Suède, tous les citoyens ont accès aux dépenses effectuées par les ministres et ministères. Ils peuvent ainsi consulter sur place les documents tels que les billets d’avion, les réservations d’hôtel, les dépenses de congrès ou séminaires organisés par une entité publique. Pour eux, on ne joue pas avec l’argent public. Voilà un exemple réel de transparence qui pourrait inspirait l’actuel régime. Savez vous que dans c’est dans un pays où une ancienne première ministre fut obligée de démissionner car ayant utiliser pour des fins personnelles la carte de crédit émise au nom de la fonction qu’elle occupait? Est ce qu’au Sénégal les contribuables sont au courant que les ministres et hauts fonctionnaires utilisent sans inquiétude les cartes à des fins personnelles?

Aujourd’hui quel est le sénégalais qui peut dire qu’il accède à une information de cette d’une station ministérielle voire une entité publique? Qui peut nous dire comment les 11 milliards de fond politiques sont dépensés par le Chef de l’État? Pourquoi dans un pays aussi pauvre comme le notre verse à son président un salaire qui est 4 ou 5 fois plus importante que la masse salariale de l’organisation la plus solide financièrement de son espace géographique? Et on dit en même temps que l’État a de la peine à maîtriser sa masse salariale?

Maintenant je suis d’accord pour que le débat national s’articule au tour de ces notions mais pas dans un contexte électoral. La croissance de notre pays devra nécessairement passer par un cadre qui mettra l’accent sur la responsabilisation des gestionnaires publics et la séparation effective de la justice. Ce qui suppose ainsi la mise en place d’un système efficace de nomination des gestionnaires et où la méritocratie, la compétence, la rigueur, le don de soi seraient des critères essentiels. Je ne serai pas contre d’une nomination d’une personne membre du parti au pouvoir pour occuper des fonctions de haute direction si toutefois à la suite d’un long processus elle s’avère être qualifiée pour l’emploi.
En plus de cela il va falloir que l’Exécutif se dissocie enfin des organisations de contrôle, de vérification et d’audit de l’action publique et que ces derniers soient redevables au peuple d’une part. D’autres parts il faudra que l’indépendance de la justice soit une réalité et non un souhait.
C’est uniquement dans cette perspective que le régime actuel parviendra à faire de l’impunité et de la transparence des moteurs clés de sa gestion axée sur les résultats dont il se vante souvent.

Il est encore temps de changer de cap!

Fall Amar

3 Commentaires

  1. LE VISAGE DE SATAN N’EST PAS SATANIQUE
    Complaintes inaudibles d’un citoyen

    C’est à se demander si le Sénégal encore une opposition ! C’est à se demander si en dehors du pouvoir il y a des Sénégalais dignes d’être entendus ou vus à la télévision ! Le Camp du pourvoir a littéralement noyé la visibilité médiatique de toute forme d’altérité par le pouvoir exorbitant de l’argent. C’est à se demander si les Sénégalais n’ont pas changé de Dieu : des imams convoyés dans des 4×4 et conviés à des partages indécents d’une gâteau illicite ! Á l’image des Grecs qui avaient créé une divinité appelée Fortune (divinité qui présidait au partage des richesses), les Sénégalais ont un nouveau Dieu : Argent ! Argent (dont les apôtres sont l’indignité, la trahison et le mensonge) a réussi à convertir des millions de Sénégalais à une nouvelle religion qui s’appelle Hypocrisie. Qui pouvait imaginer que l’argent pouvait pervertir si rapidement et si profondément les ressorts les plus puissants de notre société ?

    Mon Dieu qu’avons-nous fait pour vivre dans une société aussi corrompue !
    L’âme de patriotes de ce pays est étouffée par une révolte qui ne trouve aucune issue pour s’exprimer : ils sont bouchés tous les espaces sans vergogne. Ils ont été d’une déloyauté que même Satan le lapidé trouverait répugnante. Ils ont corrompu les régulateurs sociaux exactement comme Satan le fait lorsqu’il veut tenter les hommes de Dieu. Satan n’est jamais apparu sous le visage de la laideur, de la méchanceté et du mal, il est toujours drapé du manteau de la sincérité. Il prend le visage d’un ange quand il veut perdre les hommes de Dieu. Quand Satan veut tenter les saints il prie en leur compagnie et les exhorte parfois à adorer leur seigneur. Ce n’est que lorsqu’il réussit à les infiltrer qu’il peut flatter leur ego et les éloigner de leur seigneur. Satan est ingénieux et les voies abruptes de sa perfidie sont d’une délicatesse difficile à dépister.

    Tel Satan, ils ont fait le tour du pays pour escroquer les Sénégalais : ils ont juré que rien dans les réformes ne pouvait ouvrir la porte à des dérives antireligieuses. Pourtant l’histoire de l’homosexualité même montre qu’elle s’est toujours introduite petit-à-petit par les portes dérobées jusqu’à squatter la place qu’elle occupe présentement dans les sociétés occidentales. C’est par des glissements sémantiques et par des contorsions conceptuelles que l’homosexualité a réussi subrepticement son ancrage dans les consciences. Les Sénégalais savent-ils que l’homosexualité avait été rangée par l’organisation mondiale de la santé (OMS) parmi les maladies mentales ? Savant-ils que la France avait ratifié cette convention et qu’elle ne l’a abolie qu’en 1993 ? Nos compatriotes savent-ils les voies sinueuses par lesquelles ce péril est passé de vice à vertu ?

    Ils avaient dit qu’ils voulaient en finir avec le gain facile : aujourd’hui ils distribuent des milliards pour infléchir le vote des citoyens. Quelle est la pertinence de la CREI, de l’OFNAC et de tous les autres machins juridiques si les autorités corrompent avec des voitures de luxe et de l’argent en direct dans les télévisons. L’arrogance dans la pratique de la corruption n’a jamais été aussi ostensible dans notre pays ! Quelle image le chef renvoie-t-il à sa jeunesse s’il se permet de décréter en direct à la télévision une hausse d’indemnités de chefs de quartier dans le seul but de faire passer ses réformes ? Où sont tous ces marabouts dont le leitmotiv dans les cérémonies religieuses était « Yaxx nagnou Djikko yi » ? Comment un imam peut-il se baisser le Jeudi soir ramasser l’argent sale issue d’une rencontre avec le chef et faire un sermon sur la vertu et la dignité le vendredi ? J’ai honte ! J’ai la honte ! La honte et moi ne font plus qu’une seule et même chose. J’ai mal pour mon pays ! J’ai mal pour ma jeunesse toujours sacrifiée.

    L’argent qui coule à flot dans les rues et dans les médias est un scandale sans précédant: le peuple est abruti et dépossédé de sa dignité. La voie de l’opposition au OUI est presque inaudible à cause des grosses sommes d’argent distribuées dans la presse. Tant de violence pour un référendum est un symptôme d’un travestissement du sens et de la portée d’un référendum. Je suis à la fois triste et révolté par le degré de déloyauté des tenants du pouvoir : ils ne reculent devant rien, ils sont prêts au pire pour imposer leur pouvoir et leur vision. L’omniprésence des publi-reportages dans la presse m’intrigue immensément: Hitler agissait exactement de la même façon même s’il n’avait pas les moyens technologiques modernes. J’ai vraiment peur pour mon pays. On corrompt les chefs religieux par de voiture alors qu’en 2012 on leur retirait des voitures que Wade leur avait données; on achète une grande partie de la presse après l’avoir asséchée sous le feu du fisc; on achète la voie de nos élèves et de nos parents au moment où on dit ne pas avoir l’argent pour payer les professeurs.

    Á tous ces chefs religieux et autres chefs coutumiers nous suggérons de méditer cette sagesse : « N’incriminez pas le troupeau, incriminez plutôt le berger ».

  2. Ce que l’article 25-3 introduit pour les homosexuels.

    Une vidéo de Macky Sall pour le comprendre.

    http://www.senedirect.net/wp-content/uploads/2016/03/Le-Pr%C3%A9sident-Macky-Sall-sur-ITELE-%C2%AB-Au-S%C3%A9n%C3%A9gal-nous-avons-des-homosexuels%E2%80%A6-%C2%BB-%E2%80%93-Senepeople.mp4?_=

    Macky dit, dans cette vidéo, qu’au Sénégal il y a des homosexuels (c’est vrai) et qu’ils ont le droit de manifester et de faire campagne.

    La seule campagne connue des homosexuels, c’est la gay pride.

    Macky dit donc qu’ils en ont le droit au Sénégal. Que s’ils le font ils n’auront aucun problème avec le gouvernement.Mais il ne garantie rien pour ce qui est d’éventuels problèmes avec la population.

    Et arrive alors cet article 25-3 qui dit que la population a l’obligation de respecter les droits d’autrui. Ceci étant un article constitutionnel, celui qui ne le respecte pas sera en prison.

    Résumons:

    1/ Les homosexuels ont le droits d’organiser leurs manifestations, leurs campagnes

    2/ Dans les réformes à voter en référendum, tout citoyen est obligé de respecter le droit d’autrui, y compris le droit des homosexuels au gay pride.

    3/ Alors, si les réformes de la constitution passent le 20 Mars, au lendemain tout sénégalais qui s’opposera au droit des homosexuels de manifester dans les rues de Dakar sera mis en prison.

  3. Merci pour cette pertinente analyse. Le pays doit être gouverné autrement par des gens qui l’aiment plus qu’ils n’adorent les intérêts des occidentaux.

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