La vérité autour du sabre de El Hadji Oumar : Les révélations exclusives de sa famille

XALIMANEWS- La polémique autour du sabre de El Hadji Oumar touche aujourd’hui plus que jamais sa famille. Cela fait suite à la cérémonie de restitution de ce patrimoine plus que symbolique, dimanche, à l’issue de laquelle, la France a convenu de « prêter » le dit sabre au Sénégal pour une durée de 5 ans.
Il faut dire que cette décision dénote d’avec la réalité au regard de la grande histoire autour du sabre qui a été restitué. Celui-ci n’est pas, en réalité, le sabre de El Hadji Oumar comme le fait croire les expéditeurs.
En effet, depuis plus d’un siècle, la France a confisqué tout l’héritage de ce résistant historique pour en faire un patrimoine qui, selon la loi française, ne peut qu’être prêté.
Pour les petits-fils d’El Hadji Oumar ainsi que les sages de la famille omarienne, il est grand temps que la France leur rende ce qui leur appartient. « Puisque le sabre, les manuscrits ainsi que tous les autres affaires exposées dans les musées en France n’ont pas été directement pris à El Hadji Oumar pour être considérés comme un bien légitime par la France », révèle un petit fils de El Hadji Oumar qui, dépassé par les événements, a tenu à faire savoir la véritable histoire.
D’abord, c’est celle du sabre que des intrus français ont pris à Abdoulaye Tall, petit fils d’El Hadji Oumar, un soir de 1’an 1895, plus de 20 ans après sa mort. Un sabre, remis par le patriarche de la famille, comme un patrimoine familial pour représenter son héritage mais qui n’a rien à voir avec le sien. « El Hadji Oumar Foutiyou Tall a disparu avec son dernier sabre lors de la fameuse bataille de Bandiagara. Le sabre expédié au musée des civilisations noires à Dakar, n’appartient pas à El Hadji Oumar mais à son fils. Le fils n’hérite-t-il pas des biens de son père ? Donc il est stérile de continuer à s’attarder sur ce point », a-t-il soutenu notamment.
Comment un sabre qu’on a subtilisé dans le sanctuaire familial peut-être faire l’objet d’un prêt à l’intention de son propriétaire ?
Cette version est notamment soutenue par Thierno Saïdou Nourou Tall de la famille omarienne qui raconte qu’Abdoulaye Tall a été capturé, à l’absence de sa cour, avec tout l’héritage dont les manuscrits qui sont les plus importants que ce sabre. Car depuis lors, la France les a constitués en patrimoine.
Un patrimoine qui revient au Sénégal si l’on en croit le chercheur Felwine Sarr. Selon lui, c’est parce que le sabre va rester au Sénégal que la France évoque un prêt de 5 ans en attendant de vider le dossier définitivement.
Toutefois, pour l’heure, le débat pour la famille omarienne, c’est le retour au Sénégal de l’héritage le plus précieux de El Hadji Oumar, notamment les manuscrits subtilisés il y a plus d’un siècle et qui sont gardés par la France dans ses musées. Pour cela, elle s’est investie depuis plusieurs années. Soumise à beaucoup de procédures, elle a dépensé plusieurs sommes d’argent, confie Felwine Sarr.