Mis en examen à Paris mercredi, Lamine Diack, ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), aurait été l’un des personnages centraux d’un réseau de corruption créé en 2011. Ses fils seraient impliqués, comme l’ex-président de la fédération russe.
Lyon Capitale a indiqué jeudi avoir consulté, au même titre que Mediapart, les premiers éléments d’une enquête menée par l’Agence mondiale antidopage au sujet d’un «système de corruption, de chantage et d’extorsion de fonds d’athlètes dopés russes et turc». Lamine Diack, l’ex-président de la fédération internationale (IAAF) mis en examen mercredi, serait impliqué dans un réseau de corruption créé en 2011. Ses fils Khalil et Papa Massata, ex-conseiller marketing de l’IAAF, le médecin Gabriel Dollé, l’ancien président de la fédération russe et trésorier de l’IAAF Valentin Balaknichev et l’entraîneur Alexey Melnikov, seraient également visés.
Plusieurs athlètes russes suspectés de dopage auraient été victimes d’un chantage de la part du réseau en question. Liliya Shobukhova, dont le cas avait été révélé par un documentaire de la chaîne allemande ARD, aurait procédé à trois versements de 569 000 dollars entre janvier et juillet 2012, Melnikov servant d’intermédiaire. Asli Alptekin, championne olympique turque du 1500m à Londres, se serait pour sa part vu réclamer 500 000 dollars par les fils Diack en novembre 2012. Elle a été suspendue pour huit ans en juillet dernier.
Lyon Capitale, qui s’appuie sur les conclusions des experts de l’AMA, précise que l’argent de la corruption aurait été transféré à Singapour, où une entreprise nommée Black Tidings aurait servi de société-écran. Cette même société, qui appartiendrait à un associé de Papa Massata Diack, «aurait servi à rembourser la marathonienne Liliya Shobukhova, qui menaçait soudainement de tout dévoiler»
lequipe.fr