45 millions dollars us, soit environ 26 milliards 418 millions de francs Cfa contre 30 millions de dollars, soit environ 17,5 milliards de francs Cfa, pour la phase 1 du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps) arrivée à terme en décembre 2021 renseigne Le Quotidien.
Une hausse substantielle du budget découlant, d’après le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural, des performances réalisées lors de la phase initiale. «Fort de ces résultats et préoccupé par la consolidation des acquis, qui est maintenant le maître-mot pour le Praps 2, au regard de l’acuité des problèmes liés à la vulnérabilité des jeunes et des femmes, le gouvernement a initié cette seconde phase appuyée encore par la Banque mondiale», a expliqué hier Ousmane Mbaye, lors du lancement de la phase 2 à l’auditorium de la sphère Ousmane Tanor Dieng. «Je me réjouis fortement du fait qu’en plus de l’augmentation de 50% du financement, soit 45 millions de dollars contre 30 millions durant la 1ère phase, le projet étend sa zone d’intervention aux départements de Bakel et de Louga pour cette fois», a poursuivi le Secrétaire général du Maer, notant que la phase 2 cible 650 000 pasteurs et agropasteurs qui seront les bénéficiaires directs dont 30% des femmes. Il s’agira ainsi pour lui, de consolider et d’élargir les acquis après la phase initiale jugée satisfaisante par les différentes parties prenantes au projet.
M. Mbaye est par ailleurs revenu sur les nombreuses réalisations de la phase 1. «Durant les six années de mise en œuvre, de nombreuses réalisations ont été faites parmi lesquelles la réalisation et construction de six postes vétérinaires, la réalisation de 5 services départementaux, de trois postes d’inspection frontaliers, d’un service régional de l’élevage et trois cabinets vétérinaires privés. Il s’y ajoute la réalisation de 30 parcs à vaccination, la réalisation de 10 nouveaux forages et la réhabilitation de 5 autres, la construction de 8 autres marchés à bétail, la construction de 4 aires d’abattage, l’implantation de 4 nouveaux centres de collecte», a-t-il, entre autres, rappelé. Pour la phase 2, le Sg du Maer a énoncé «l’amélioration de la santé animale et du contrôle des médicaments vétérinaires, la gestion et gouvernance durable des ressources pastorales et l’inclusion sociale et économique des jeunes et des femmes du milieu pastorale» comme les quatre composantes autour desquelles vont s’articuler les actions.
«Le Praps 1 a été un succès avec les infrastructures réalisées et les retombées économiques enregistrées pour les bénéficiaires», a témoigné Mame Ousmane Sakho, coordonnateur du Praps 2. «Après cet atelier de lancement du Praps, fidèle à l’approche participative et inclusive, l’Ucp (Unité de coordination du projet) envisage d’organiser, dans le courant du mois de mars, des ateliers techniques au niveau des trois entités pour renforcer l’information à la base et à la pré-identification des sites pour l’implantation des infrastructures prévues par le projet», a-t-il enchaîné. «Le Praps 2 est prévu pour une durée de 6 ans, donc de 2022 à 2027. Mais également retenez que le temps passe très vite, dès lors je vous invite tous à adopter une bonne cadence dès le démarrage et à la maintenir jusqu’à la fin du projet», a ainsi recommandé M. Sakho.
Le Praps a été lancé suite au forum de Nouakchott en 2015. Il regroupe six pays sahéliens que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Le financement initial au lancement était de 248 millions dollars Us pour les pays concernés.
