Mes pensées citoyennes orientent ma plume ce jour vers la langue de Barbarie. La même question me titille la tête; ont-ils envie d’assister à la disparition de cette belle partie de la région de Saint Louis?
Avant de m’exprimer une nouvelle fois, je suis partie « recreuser » dans le fond de la presse en quête d’actions posées par l’Etat. Eh bien que fut mon étonnement devant cet article d’une maison de presse daté du mois d’août 2017 et dont je cite une partie :
« « La mer est de plus en plus forte. Elle avance chaque semaine, chaque jour, chaque minute », s’indigne Ama Teuwe, habitant de Ndar-Toute, village situé dans la langue de Barbarie à Saint-Louis. 210 familles sont sinistrées après une nouvelle montée des eaux. 73 ont été relogées à l’école Dodds du quartier de Ndar-Toute. »
Et ailleurs le journaliste poursuit:
»Les quartiers de Santhiaba, Guet-Ndar et Goxu Mbacc ont été les plus touchés. À cause de la forte houle, le mur de protection construit à l’époque coloniale s’est effondré et la mer s’est introduite dans plusieurs maisons, les détruisant. »
Au temps, en lieu et place des solutions concrètes et immédiates, la cuillère chaude était jetée aux anciens locataires du palais présidentiel, une manière encore de ne point assumer les responsabilités.
Les sacs de riz, sucres et 50000 distribués ça et là n’étaient malheureusement pas les seuls besoins du moment pour ne pas simplement écrire les besoins du moment.
À ce jour le mal demeure et s’empire, certains politiciens qui ont fait un défilé dans la zone les ont déjà oubliés, les voix qui s’étaient levées se sont quasi tues pendant que ces concitoyens, mes concitoyens perdent leurs biens, leurs maisons, leurs « SUTURA ».
Nul ne me dira qu’il n’a pas été prévenu, je cite un extrait du même article:
»D’après Ama Teuwe, si rien est fait de la part des autorités, des houles de 5 mètres vont engloutir toutes les maisons »
Et pourtant ils avaient bien dit que dans le court terme ils décoloniseraient les habitants de ces différentes zones, qu’ils feraient des travaux d’installation des brise-lames etc … et avaient promis en parallèle des solutions dans le long terme tel que la construction d’une digue de protection côtière, la construction d’une route qui ferait office de barricade pour les personnes qui vivent sur le littoral
Tout ceci se fut à la période des législatives. Vous imaginerez la suite de mon opinion du jour; que chacun fasse ses devoirs, celui du Maire de la ville de Saint louis et cela avant les municipales, celui du Ministre de l’environnement et cela avant la Présidentielle… Nous nous retrouvons malheureusement à devoir courir après nos gouvernants pour la tenue de leurs engagements.
L’intelligentsia sénégalaise ne peut pas être éternellement insultée.
Je ne me gêne point dans mon de coup gueule pour être une citoyenne et amoureuse de cette belle ville.
Langue de barbarie: une menace de disparition injuste ( Par Yaye Fatou Sarr)
Date:
Merci de votre pensee pour les saint-lousiens.
Nous avons le malheur d’avoir un gouvernement electoraliste qui ne s’investit que dans des projets tape-a-l’oeil qui peuvent procurer un dividende electoral dans le court terme. Les Guet Ndariens et les etudiants attendront. Pire encore est cette masse de citoyens qui continue de supporter ce regime sans foi ni loi. Le Senegal va mal et le comble est qu’on se comporte comme si tout va bien.