Proposé comme candidat à la candidature de Benno Alternative 2012, le journaliste Abdou Latif Coulibaly, vient d’accepter. Il est convaincu que s’il est investi par cette structure, il pourrait être président de la République du Sénégal en 2012 à l’issue d’un deuxième tour du scrutin.
« J’ai répondu oui après mille réflexions. Après avoir parlé avec des personnes qui me sont très proches, j’ai décidé de dire oui et de participer à la procédure d’audition à la candidature de Benno Alternative 2012 pour essayer de bénéficier de la confiance de mes amis avec qui je travaille depuis quelques mois maintenant. Je suis conscient que c’est avec un nouvel engagement de ma part d’entrer directement en politique active. J’y entre avec humilité, sans aucune prétention particulière. J’y entre également avec la ferme conviction qu’en se battant, en compagnie de ceux qui m’ont choisi, on peut créer plus qu’une surprise. On peut être, si je suis choisi, une candidature qui n’était pas certes attendu, mais qui pourrait présenter un profil très intéressant, compte tenu du contexte politique sénégalais actuel », déclare Abdou Latif Coulibaly dans une interview exclusive accordée à « L’Observateur ».
Selon le Directeur de publication de l’hebdomadaire « la Gazette », s’il a accepté, c’est parce qu’il a la conviction ferme qu’il aura le soutien d’une bonne partie de la population sénégalaise.
« Je pourrais me permettre, je le crois sérieusement, d’être élu président de la République au second tour. Je le dis, j’y crois, parce que l’analyse qui consiste à dire : si vous n’avez pas d’argent, vous n’avez pas d’appareil, vous ne pouvez pas être élu au Sénégal, c’est quelque part une vérité. Mais cette vérité n’est pas absolue. D’abord, je considère que ceux qui m’ont proposé, avec qui j’ai travaillé et qui vont investir, si c’est le cas, disposent d’appareils organisés. Je pense que ce qui est le plus important et le plus difficile, c’est de s’installer dans le cœur de certains sénégalais. Qu’on y soit installé par le mérité qu’on vous reconnaît, qu’on y soit installé par ce qu’on a identifié chez vous des qualités, qu’on y soit installé par l’amour que vous avez de votre patrie, que la lutte que vous menez soit reconnue, je pense sincèrement que de ce point de vue, beaucoup de sénégalais croient que ces qualités sont en moi », dit-il avec conviction.
Le journaliste dit n’avoir pas peur d’être étiqueté. Sa démarche est claire, dit-il, et il ne s’en cache pas.
« Il y a peu de six mois, j’ai dis : mon métier de journaliste, je ne l’ai jamais perçu comme consistant en une simple narration des faits. Depuis très longtemps, j’ai toujours pensé que le journalisme, c’est d’abord un engagement, un engagement au service de la population et de la communauté, un engagement double : professionnel et citoyen. Mon engagement citoyen a toujours été marqué par le fait que considère personnellement que je faisais de la politique à travers ma profession. De la politique engagée du point de vue de la pratique professionnelle. Maintenant, m’engager dans une structure politique et m’engager dans une compétition électorale, c’est différent, mais c’est la suite logique de ce que je fais, en particulier depuis 2003 », consent-il à dire.
