Cela fait maintenant une semaine et toujours rien. Le 24 mars, l’Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire (ATCI) a publié une directive visant à bloquer l’accès en Côte d’Ivoire à toute une série de sites d’information jugés favorables à Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale. Reste que l’initiative s’apparente à un coup d’épée dans l’eau pour l’instant, ce qui semble accréditer la thèse d’une perte d’influence du président sortant Laurent Gbagbo dans le pays.
« Il y a encore quelques semaines, un tel ordre aurait immédiatement été appliqué », assure à FRANCE 24 Gbansé Douadé Alexis, directeur de la publication en ligne connectionivoirienne.net, qui figure parmi les sites visés par la directive. Celui-ci assure que toute la Côte d’Ivoire a toujours accès à son site. Le document vise en particulier sept sites, dont le très populaire portail abidjan.net, plutôt neutre politiquement, mais laisse la porte ouverte en précisant « que cette liste n’est pas exhaustive ».
Retour de flammes
Sylvanus Kla, directeur général de l’ATCI et proche du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) a même tenu à préciser dans le document que » le non respect de l’application de cette décision entraînera des sanctions ». Une menace qui n’a visiblement pas impressionné les opérateurs téléphoniques locaux, au moment où les partisans d’Alassane Ouattara gagnent du terrain face aux forces fidèles à Laurent Gbagbo.
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