La coupure d’électricité a duré plus de 7 heures d’horloge dans la banlieue dakaroise, notamment aux Parcelles Assainies, Cambérène, Guédiawaye. La Senelec a plongé ces quartiers dans le noir, le jour de la Tabaski, plus précisément dans la nuit du mercredi 17 novembre au jeudi 18 courant, de 20h à 02h30mn du matin. Les réfrigérateurs et les frigos remplis à ras bord peinent à congeler la viande du mouton très cher payé par des pères de famille qui ont du mal, par ces temps qui courent, à voir la queue du diable. C’était la panique générale dans les maisons et chacun craignait pour sa viande. Karim Wade a ainsi sacrifié son « mouton noir » au grand dam des populations de la banlieue dakaroise.
Les quartiers de la banlieue dakaroise, notamment ceux des Parcelles Assainies, Kambérène, Guédiawaye etc ont passé la fête de la Tabaski dans le noir. Une coupure de courant qui a duré, dans la nuit du mercredi 17 novembre au jeudi 18 courant, près de sept heures d’horloge. La Senelec a plongé ces quartiers dans la pénombre aux environs de 20 heures et l’électricité qui n’est revenue qu’ aux alentours de 2h30 mn.
Les populations qui pensaient que la coupure ne sera que de courte durée vont finalement se résigner à passer la fête dans l’obscurité. Les boutiques sont prises d’assaut pour l’achat des bougies. A 20h, lorsque survient la coupure, dans l’écrasante majorité des foyers, le repas du soir n’est pas encore mangé.
Mais ce qui explique surtout la panique des populations, ce sont ces congélateurs et frigos remplis à ras bord de viande du mouton immolé quelques heures auparavant. Dans les familles, on craint que la coupure prolongée d’électricité ne rende la viande inconsommable. Les épouses et les pères de famille sont donc traumatisés à l’idée de perdre la viande d’un mouton cher payé, parfois pris à crédit pour honorer un engagement religieux. Lorsque des pères de famille, qui ont du mal à voir la queue du diable, réussissent la prouesse ou le miracle d’avoir un mouton, l’on comprend aisément le climat de panique générale qui a régné hier, dans les quartiers des Parcelles Assainies, Cambérène, Guédiawaye, lorsque la Senelec a coupé l’électricité.
Le nom de Karim Wade, le fils du Président Wade était sur toutes les lèvres. « Celui que son père aime à qualifier de compétent est incapable de mettre fin aux délestages et surtout le jour d’une fête religieuse aussi importante que la Tabaski », lance un habitant des Parcelles Assainies, Unité 3. Son voisin immédiat lui, ne s’est jamais fait d’illusions : « Pour moi, la nomination du fils du Président à la tête du département de l’Energie n’apportera aucune solution aux récurrents problèmes de coupure d’électricité. Pourquoi la Senelec n’a pas pris toutes les dispositions pour éviter des coupures d’électricité le jour de la Tabaski, comme elle l’avait fait lors de la Coupe du monde football qui s’est jouée en Afrique du Sud.
Cela est inadmissible. Je pense sincèrement qu’il s’agit du sabotage ». D’autres y voient la main des « ennemis de l’Islam ». « C’est un manque total de considération envers la religion musulmane. Les autorités auraient dû prendre des mesures pour éviter une telle énormité. Trop, c’est trop », lance cette femme voilée.
Dans ce concert de récriminations, certaines personnes soutiennent que le pire est à venir : « Puisque la Senelec a osé couper le courant le jour de la Tabaski, un jour sacré pour nous musulmans, il faut s’attendre au pire dans les prochaines semaines et mois. Cette coupure de 7 heures annonce d’autres plus longues et plus régulières », déclare cet habitant des Parcelles Assainies Unité 2.
Précisons qu’avant la coupure des sept heures d’horloge (20h -02h30mn), la Senelec avait annoncé les couleurs, le jour de la Tabaski, aux environs de 18 heures. Mais cette coupure n’a duré qu’une dizaine de minutes.
Plus inspiré que Karim – qui a immolé un « mouton noir » le jour de la Tabaski au grand dam des populations de la banlieue dakaroise – tu meurs.
sudonline.sn
