Le patronyme de Charles Cunningham Boycott, ancien capitaine devenu propriétaire terrien, est vite devenu un nom communs synonyme de « quarantaine ». En France, le verbe « boycotter » a été acté dès 1880.
Ainsi le dictionnaire Larousse définit le « boycott » comme un « action de refuser d’acheter un produit, de participer à un examen, etc., en particulier, une cessation volontaire de toute relation avec un individu, un groupe ou un État, en signe de représaille. »
C’est dans le domaine politique et principalement électoral que le terme « boycott » revient souvent au Sénégal.
Le dernier feuilleton de l’Assemblée nationale nous donne envie de faire le point sur les manifestations de ces cassures démocratiques dans l’histoire contemporaine du Sénégal et de nous interroger sur notre devenir démocratique.
Le Pds et l’opposition ont boycotté les élections municipales du 25 novembre 1990;
Suite à la victoire du Président Abdoulaye Wade que le Front Siggil Sénégal (FSS) considère comme frauduleuse, 12 partis de l’opposition significative ont boycotté les élections législatives de 2007;
La coalition Wattu Sénégal (Pds et ses alliés) et Mankoo Taxaxu Sénégal (Khalifa Sall et Alliés) avaient boycotté les concertations sur le processus électoral sous l’égide de l’actuel Ministre de l’intérieur;
Le Pds a boycotté l’élection présidentielle pour des raisons liées principalement au rejet de la candidature de Karim Wade, même si son Secrétaire général national adjoint y a pris part à titre personnel;
Le Pds et certains partis politiques (CDC et Sonko)avaient boycotté le Dialogue national initié par l’actuel Président de la République;
Ousmane Sonko a boycotté les concertations sur le processus électoral , les réunions des commissions permanentes de l’assemblée nationale, les travaux de la Commission d’enquête parlementaire sur les 94 milliards, le Dialogue national;
La majorité Benno Bokk Yakaar a boycotté l’intervention du député Ousmane Sonko lors de l’examen de la Loi de Finances rectificative 2019;
Le Pds, par la présence de son Secrétaire national adjoint chargé des élections, participe aux concertations sur la caution pour les élections locales de décembre 2019;
Que faire pour que notre système démocratique soit le reflet d’une culture de dialogue et de consensus sur les questions électorales?
Est-il possible de trouver la bonne formule pour organiser la lutte pour le pouvoir sans remettre en cause la nécessité de faire la lumière sur les péripéties de l’attribution de nos ressources pétrolières et gazières et de promouvoir, à jamais, la bonne gouvernance dans la gestion des nos ressources?
Arriverons-nous un jour à nous entendre définitivement sur des règles minimales consolidées afin d’asseoir des mécanismes acceptés par le plus grand nombre des acteurs politiques et de la société civile?
Autant de questions auxquelles tous les citoyens devraient s’intéresser au mieux de nos intérêts et pour stabiliser définitivement notre système politique.
PID