Le Brésil est passé devant le Royaume-Uni pour devenir en 2011 la sixième puissance économique mondiale, a annoncé, ce lundi 26 décembre 2011, l’institut de recherche CEBR basé à Londres. Dans son dernier classement, le Center for Economics and Business Research place le Royaume-Uni à la 7e place des économies mondiales, derrière les États-Unis (1er), la Chine (2e), le Japon (3e), l’Allemagne (4e), la France (5e) et le Brésil (6e).
Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Football, samba et carnaval… Le Brésil sait faire la fête. Désormais, il faudra aussi se faire à l’idée que les Brésiliens savent aussi faire des affaires. Le géant sud-américain, avec quelque 190 millions d’habitants, affiche une insolente croissance qui s’élevait à 7,5% en 2010. En jugulant l’inflation à un taux raisonnable inférieur à 6%, le Brésil s’impose donc comme la sixième économie mondiale avec un PIB de 2 520 milliards de dollars.
Un géant aux pieds d’argile
Ces chiffres mirobolants cachent cependant quelques failles. Plus de 10% de la population ne sait ni lire ni écrire. Près de 16 millions de Brésiliens vivent toujours avec moins de 30 euros par mois. Et si la nouvelle classe moyenne consomme, c’est souvent à crédit. Les foyers brésiliens sont en effet parmi les plus endettés au monde.
Le Brésil a jusqu’à présent bien résisté à la crise économique mondiale. Mais il va subir dans les mois qui viennent le contrecoup de la crise de la dette en Europe. Le gouvernement brésilien a donc revu ses prévisions de croissance à 3,5% pour cette année. C’est donc un géant aux pieds d’argile qui vient de gagner sa place parmi les grands de ce monde.