Le Pentagone a annoncé que le chef du groupe État islamique en Syrie, Maher al-Agal, a été tué ce mardi 12 juillet dans une frappe de drone américaine dans le nord-ouest du pays.
Présenté comme « l’un des cinq plus haut dirigeants » de l’EI, Maher al-Agal a été tué alors qu’il roulait à moto près de la ville de Jindires. Son plus proche conseiller a été « gravement blessé », a précisé à l’AFP le porte-parole du commandement central du Pentagone, le lieutenant-colonel Dave Eastburn.
Maher al-Agal était « chargé de poursuivre de façon agressive le développement des réseaux de l’EI hors d’Irak et de Syrie », et « l’élimination de ces dirigeants de l’EI va perturber les capacités de l’organisation terroriste à préparer et perpétrer des attentats dans le monde », a affirmé le porte-parole du commandement central, le colonel Joe Buccino.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie, a confirmé la mort de Maher al-Agal dans une frappe de drone. Les Forces démocratiques syriennes, alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington, ont pour leur part indiqué qu’une personne avait été tuée et une autre blessée dans une frappe aérienne visant une moto dans la région d’Alep, sans identifier les victimes.
Il existe peu d’informations sur Maher al-Agal, présenté par l’OSDH comme « le gouverneur pour le Levant » de l’organisation jihadiste. Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l’EI a vu son « califat » autoproclamé être renversé sous le coup d’offensives successives dans ces deux pays, respectivement en 2017 et 2019.
En février, le président américain Joe Biden avait annoncé la mort de l’ancien dirigeant de l’EI, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, qui s’était fait exploser au cours d’une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, région sous contrôle de jihadistes.