XALIMANEWS: « Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) n’a jamais dit que le débat n’aura pas lieu. D’ailleurs, nous avons beaucoup œuvré pour que le Sénégal organise des débats entre les différents candidats lors des élections », a déclaré Matar SALL, directeur de cabinet du président du CNRA. Invité de la matinale « Salam Sénégal » de la RSI, Matar SALL a apporté des précisions sur la position de l’organe de régulation.
Selon lui, les lois qui régissent le CNRA ne lui permettent pas d’organiser un débat entre deux candidats seulement, en laissant de côté les autres. Il y a 41 listes. « Si nous acceptons un débat entre deux candidats uniquement, il n’y aura pas d’équilibre. Et le CNRA serait alors dans l’injustice », a-t-il précisé. Le code électoral stipule que l’organe de régulation peut organiser des débats radiotélévisés à condition que les candidats acceptent d’y participer.
Cependant, le directeur de cabinet estime que cette loi est mal formulée, car elle confère « un droit de veto à un candidat ». C’est pourquoi il propose une révision de certaines dispositions du code électoral sénégalais, notamment en ce qui concerne l’organisation de débats. Selon lui, le CNRA a même suggéré que, s’il y a un deuxième tour lors d’une élection présidentielle, un débat entre les deux candidats ait systématiquement lieu : « Il n’est plus acceptable au Sénégal qu’il n’y ait pas de débat entre les candidats ».
Devant les journalistes Migui Marame NDIAYE et Arona DIOUF, Matar SALL explique que c’est au CNRA de déterminer les conditions de production et de diffusion des émissions réglementaires, y compris les débats pendant la campagne électorale. Il précise également que le débat ne peut pas être diffusé sur les réseaux sociaux, conformément au code de la presse de 2016.
Concernant les cas de violence observés en début de campagne, l’invité de « Salam Sénégal » informe que le CNRA a engagé des discussions avec les médias, car la violence ne doit pas être diffusée, surtout lorsqu’il s’agit de violence extrême : « Nous sommes dans une période sensible. Les médias ont un rôle amplificateur. La presse joue un rôle extrêmement important dans la démocratie sénégalaise ».
Revenant sur le traitement médiatique de la campagne, Matar SALL informe que le CNRA veille à garantir un équilibre dans le traitement entre tous les candidats à la RTS. Pour la presse privée, « on ne leur impose pas l’égalité entre les différents candidats. C’est à eux de s’organiser pour trouver cet équilibre. Ce n’est pas une obligation pour la presse privée de couvrir une campagne électorale, ce qui n’est pas le cas pour la RTS », explique-t-il.
Sud Quotidien
Pour la presse écrite, la vigilance est également de mise. En période électorale, le CNRA est compétent tant sur l’audiovisuel que sur la presse écrite. Les sanctions prévues pour l’audiovisuel sont également applicables à la presse écrite durant cette période électorale. Une suspension de la parution d’un quotidien pour une période déterminée est même envisageable. Les règles sont très claires.