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Le contrat d’exploitation de l’Autoroute à péage renégocié

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XALIMANEWS- Par fait du prince, le chef de l’Etat a renégocié le contrat d’exploitation de l’Autoroute à péage. Du coup, Macky Sall demande au géant français de mettre en application ses propositions dans quinze jours. Il l’a fait savoir au Pdg de Eiffage, Benoît de Ruffray, qu’il a reçu en audience le 29 décembre dernier. Conséquence : au lieu de 1000 francs CFA, la Société Eiffage de la Concession de l’Autoroute de l’Avenir (SECAA SA) va débourser 800 millions chaque année pour la location du foncier. Cerise sur le gâteau, l’Etat du Sénégal devient actionnaire à hauteur de 25% dans ladite société.

Dans son discours du 31 décembre dernier, Macky Sall a crevé l’abcès sans donner détails : l’Etat est désormais actionnaire dans la société concessionnaire de l’Autoroute à péage. En effet, « L’AS » a tenté d’aller plus loin.

D’après une source officielle anonyme , en réalité, le président de la République a imposé la renégociation du contrat avec la Société Eiffage de la Nouvelle Autoroute Concédée (SENAC S.A.) alors qu’aucune clause ne prévoyait cela. Jugé scélérat et totalement en défaveur du Sénégal, le contrat initial établi sur 30 ans prévoyait 50 mille passages quotidiens.

Visiblement, la Société Eiffage de la Concession de l’Autoroute de l’Avenir (SECAA SA) qui en est la gestionnaire est en train de réussir des prouesses. Grâce à sa gestion et la qualité de son service, le flux dépasse même 100 mille au quotidien. Une aubaine qui a permis à Eiffage de rembourser une bonne partie de ses dettes aux partenaires ayant financé cette première Autoroute du pays dite autoroute de l’Avenir. Cela a suscité un appétit gargantuesque du Sénégal notamment des associations de consommateurs qui ont réclamé purement et simplement la reprise de la concession. Sans crier gare, Macky Sall a reçu et imposé ses desiderata au Pdg de Eiffage international, Benoît de Ruffray, qu’il a rencontré le 29 décembre dernier.

D’après nos sources, l’Etat va s’adjuger 25% dans ladite société pour seulement dix milliards soit 50% du prix initial. Aussi la location du foncier de l’autoroute, qui coûtait la modique somme de 1000 francs CFA le mètre carré toute l’année au concessionnaire, est maintenant estimée à 800 millions de nos francs. Qui plus est, le compte séquestre qui reçoit les recettes issues des passages au-delà de 50 000 va être supprimé au bénéfice de l’Etat.

D’ailleurs, soulignent-elles, Macky Sall a donné 15 jours à Benoît de Ruffray pour finaliser avec ses collaborateurs l’accord sur la base des conditions précitées. Nous avons tenté de recueillir la version de la SECAA SA mais en vain. Signé entre l’Etat et le Groupe Eiffage pour un coût d’investissement qui s’élève à 148 milliards de F CFA sous Karim Wade, le contrat d’exploitation de l’infrastructure est établi sur une période de 30 ans.

Récemment, un rapport réalisé par Legs Africa expliquait que de 2009 à 2019, l’Autoroute à péage a fait un chiffre d’affaires de 147 milliards CFA alors que ce sont 107 milliards qui étaient prévus durant ces 10 ans. Ainsi la décision du chef de l’Etat va sans doute mettre du baume au cœur des membres du Collectif Citoyen des usagers de l’Autoroute à Péage (CCUAP) qui appréhendent ce partenariat entre le gouvernement et la SECAA SA comme un contrat léonin.

PORT DE NDAYANE, MACKY EFFACE KARIM WADE

Étant donné que chat échaudé craint l’eau froide, Macky Sall a encore pris les devants dans un autre grand projet en décidant de faire de l’Etat un actionnaire dans la société concessionnaire, avant sa mise en œuvre. Il s’agit du Port de Ndayane dont le contrat a été négocié aussi par le fils de Wade. Sans contrepartie financière, l’Etat va détenir 40% des actions de DP World, chargé de piloter le projet. Le groupe émirati va d’ailleurs investir plus de 840 millions de dollars, soit plus de 448 milliards de francs CFA pour la réalisation de la première phase du port en eau profonde de Ndayane.

L’infrastructure sera le plus grand port d’Afrique de l’Ouest et pourra accueillir les plus grands navires, d’après les autorités étatiques. Elle sera également jumelée à une zone économique spéciale pour « en faire un pôle qui pourra accueillir un grand nombre d’investisseurs et contribuer ainsi à la création de milliers d’emplois pour la jeunesse ». Dans ces deux cas, il est fort approprié de dire qu’à quelque chose, il est bon d’être dictateur.

L’As

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