Les avocats de la femme de chambre du Sofitel new-yorkais passent à l’offensive. Ils ont pris contact le 27 mai dernier avec Patrick Lozès, le fondateur du Conseil Représentatif des Associations Noires (Cran), pour lui demander s’il était prêt à activer ses réseaux pour rechercher des éléments à charge contre l’ex président du FMI Dominique Strauss-Kahn.
« On m’a demandé « est-ce que vous avez des informations sur cette affaire, est-ce qu’on vous a déjà raconté des choses, est-ce que vous êtes au courant de quelque chose ? », a expliqué Patrick Lozès à Europe 1. VIA LEPOST.FR
Patrick Lozès, qui n’a pas précisé ses intentions, a laissé entendre qu’il n’excluait pas de donner un coup de main.
« Si c’était le cas, beaucoup de personnes qui pourraient rester en dehors de cette affaire, ne pourraient pas faire autre chose que d’aider les Américains qui ont posé des questions », a-t-il confié à la radio.
L’ex-directeur du FMI a plaidé non coupable des crimes sexuels dont il est accusé, le 6 juin dernier à New York
Mise à jour de la rédaction
Le Post a sollicité Patrick Lozès vendredi pour connaître l’identité de son interlocuteur américain. Le patron du Cran a refusé de dévoiler son nom, expliquant qu’il s’agissait du « président d’une association américaine de droits civiques ». « C’est un proche depuis longtemps », a-t-il ajouté.
Pour l’heure, Patrick Lozès veut se donner du temps avant d’éventuellement collaborer avec les avocats de la femme de chambre. « J’ai demandé dans un premier temps de quoi ils disposaient comme preuves, afin de me forger une conviction ».
Il a toutefois indiqué qu’il y a « de très fortes chances » pour qu’il fasse connaître sa position « avant le 18 juillet », date de la prochaine audience de DSK au tribunal.
A ce stade, Patrick Lozès dispose-t-il d’éléments à charge contre DSK susceptible d’intéresser les enquêteurs américains ? Après un long silence, il nous a simplement répondu : « No comment ».
Le président du CRAN insiste sur la condition sociale de la femme de chambre (« une mère célibataire, seule et pauvre »), rappelant qu' »elle bénéficie de peu de soutiens ». Dans le même temps, il dénonce les moyens « disproportionnés » mis en place par la défense de DSK » pour salir cette personne ».
Sources : Europe1