ça sent défaite la défaite à la permanence de la Gc de Amitié 2, fermée au lendemain du 26 février dernier.
Ça sent la capitulation avant l’heure à la permanence de la Génération du concret (Gc) d’Amitié2. L’endroit qui, d’habitude, grouillait de monde est devenu subitement vide. L’immeuble marron aux formes imposantes qui symbolisait les rêves de grandeur du fils du Président, Karim Wade, ressemble désormais à un champ de ruines abandonné. Rien qui rappelle la présence d’une vie humaine. Les gros posters de l’hyper ministre habillé en Kaftan, qui ornaient le bâtiment ont été retirés. Les portes et fenêtres sont hermétiquement fermées.
Un riverain explique les différentes phases du déménagement qui se s’est étalé sur plusieurs jours. «Ils ont commencé par emmener les bagages le premier mardi qui a suivi le premier tour de l’élection présidentielle. Le lendemain, l’énorme dispositif sécuritaire composé de lutteurs a été allégé. Seuls deux agents ont été préposés, avant de partir au bout d’une semaine. Et le jour suivant, les endroits où les posters avaient été affichés ont reçu des couches de peinture», narre-t-il. Résultat : le siège est aujourd’hui l’ombre de lui-même. Partout de la poussière, des feuilles qui, sans doute, sont tombées au moment du déménagement. Les araignées, elles, tissent leur toile.
D’autres sources expliquent le déménagement par la «fin du contrat arrivé à expiration et les locataires n’ont pas souhaité renouveler le bail». Mais une dame du nom de Penda estime que c’est plutôt lié à la débâcle du 26 février dernier. «Les poulains de Karim ont été traumatisés et dépassés par l’ampleur de la défaite. Leur présence au sein des populations qui leur ont manifesté leur hostilité à travers les urnes les rendrait davantage ridicules», dit-elle.
Toutes nos tentatives d’entrer en contact avec la personne qui a signé le contrat, une certaine «Tata» et qui habiterait non loin du domicile du Président Wade au Point E se sont révélées infructueuses.
Certains membres de la famille propriétaire de l’immeuble que Le Quotidien a approchés n’ont pas souhaité s’exprimer. Par contre, la fermeture du siège est vécue par bon nombre de riverains comme un «soulagement». «Depuis qu’ils sont partis, l’air est devenu beaucoup plus respirable. Nous ne sommes plus tympanisés par les sirènes de grosses cylindrées et autres voitures», confie une autre dame.
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