« Qu’on ne touche pas à la perle noire ! Qu’on ne touche pas à celle dont le nom se confond avec la beauté et la grâce. Qu’on ne touche pas à notre Naomi Campbell. Notre Panthère. Non vraiment pas elle ! Pas maintenant ! » Cette tirade est sans doute bredouillée par les fans de Naomi Campbell. Le ciel de leur idole est actuellement assombri par une affaire, où il aurait reçu, en 1997, en Afrique du sud, des mains de l’ancien président du Libéria Charles Taylor, accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, un diamant brut. Elle devra donc répondre de cette allégation, le 29 juillet, devant le tribunal international de la Haye. Au départ, un dilemme la taraudait : Dois-je m’y rendre ou non ? Mais maintenant, on le sait, elle y sera. Effectivement. Son porte-parole l’a confirmé la semaine dernière. Cette décision l’honore. Ç’eût été grave qu’elle se dérobât à une justice qui admoneste, punit et relaxe. Se présenter à elle, c’est rendre témoignage à la vérité, à un cénacle qui prône l’indispensable égalité de tous. Qu’on soit puissant ou misérable, beau ou moche, grand ou petit. Allez à la Haye, Naomi ! Je suis persuadé que la sagacité des magistrats vous couvrira. Qu’elle fera en sorte que votre image ne soit pas ternie par la ruse d’un monsieur devenu champion du monde de l’ignominie et de la bassesse.
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