XALIMA NEWS – Le feu couve à l’Ofnac, à l’origine une guéguerre entre les membres.
Grincements de dents à l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Un outil qui avait à son lancement suscité une bonne vague d’optimisme, mais qui manifeste depuis quelque temps des signes de crise à l’interne. Il ne s’agit sans doute pas d’une grosse crise, mais tout de même, il y a de gros soucis qui transparaissent bien lors des rencontres périodiques des membres de l’Ofnac. Conflits de personnes, chocs de personnalités ou divergences dans
le traitement de certains dossiers ? Nos sources rapportent en tout cas qu’entre la patronne de l’Ofnac et certains gros calibres de cette institution, ça ne se passe pas en toute douceur. “Nous n’avons pas été installés pour nous plaire les uns les autres, nous sommes là pour remplir notre mission. Les membres ne reçoivent d’instruction d’aucune autorité”, confie un interlocuteur qui nie la crise. “C’est comme chez vous, vous tenez des réunions de rédaction dans une ambiance tendue, sans que cela ne soit assimilée à une crise.” Mais si ce membre de
l’Ofnac dégage en touche, il ne manque pas de sources bien au courant de ce qui s’y passe, qui évoquent même des problèmes de… coexistence. Les nerfs sont si tendus que certains ont pu évoquer des menaces sur certains sièges. Il faut savoir que les douze membres de l’Ofnac “sont nommés par décret pour une période de trois ans renouvelable une fois”. Ce qui veut dire que c’est en mars 2017 que le remplace- ment ou non de certains membres peut être envisagé. Mais cela ne semble pas outre mesure faire peur : “A la fin de notre mandat, c’est le président de la République qui juge”, indique-t- on. Selon le site ofnac.sn visité par EnQuête, les membres “sont choisis parmi les magistrats, les membres de l’administration, les enseignants de rang magistral des Universités, les membres de la société civile et du secteur privé titulaires au moins d’un diplôme de l’enseignement supérieur de niveau master ou équivalent”.
Ils sont très protégés par la loi puisque “les membres de I’OFNAC ne peuvent être poursuivis, recherchés, arrêtés, détenus ou jugés à l’occasion des avis et opinions qu’ils émettent ou pour les actes ou décisions qu’ils prennent dans l’exercice de leur mission”.
EnQuête