Pendant que, à Bennoo, on se cherche encore un candidat de consensus, celui des Fal 2012 est en plein dans la campagne.Ainsi, après Saint-Louis où il était la semaine dernière, Wade s’apprête à s’envoler pour le Fouta où les petits plats seront mis dans les grands pour un accueil coloré.
On en sait un peu plus sur la visite du président de la République dans le nord. Si, jusqu’ici, un voile de mystère enveloppait cette randonnée – comme si elle cachait quelque chose – depuis hier, on est plus édifié sur cette visite et sur les différentes étapes au programme. Ainsi, selon des informations dont dispose Walf, Me Wade sera à Nianga Edy le samedi matin, première étape de cette visite. Ce village vient de perdre un érudit du nom de Thierno Adama Gaye, rappelé à Dieu lundi dernier. Il s’agira, au cours de cette étape, de présenter les condoléances présidentielles à la famille du défunt.
Puis, Me Wade fera cap, à bord d’un hélicoptère, sur Saldé. Là, il atterrira au terrain de football de la localité. De là, il conduira une ‘caravane bleue’ qui ralliera Ngouye. Naturellement, il en profitera pour inaugurer le pont du radier submersible construit après plusieurs manifestations d’humeur des populations locales. Une fois à Ngouye, Me Wade inaugure le pont qui enjambe le marigot Doué avant de tenir un meeting politique ponctué de régates organisées par les populations locales.
Vers 15 heures, Me Wade va reprendre son hélico pour rallier Walaldé où il va inaugurer une centrale électrique financée par un ressortissant du village avant d’y tenir un meeting politique. Comme pour dire que, à chaque étape, Me Wade va joindre l’utile et l’agréable.
Une telle dispersion des manifestations n’est-elle pas de nature à impacter négativement sur la mobilisation voulue par les libéraux de l’Ile à morphil ? Selon Abdoulaye Racine Kane, responsable local du Pds et directeur de cabinet du ministre d’Etat, Karim Wade, ‘toutes les dispositions ont été prises’ pour que la mobilisation reste intacte. En termes de ‘dispositions’, il s’agit, selon le proche collaborateur de Karim Wade, d’une vingtaine de bus qui seront affectés aux populations, de Saldé à Walla.
Ainsi, après Saint-Louis où il était la semaine dernière pour l’inauguration du nouveau pont Faidherble, le président de la République sera, samedi prochain, l’hôte de l’Ile à morphil. Une zone où il se rendra pour la deuxième fois en l’espace d’un an et demi. Aussi, c’est le branle-bas de combat chez les libéraux pour assurer une forte mobilisation à une visite où se mêlent politique et économie. Selon ses camarades, le secrétaire général du Pds va constater de visu les nombreux chantiers de désenclavement de l’Ile à morphil.
Outre les infrastructures qui sont prêtes et qui seront inaugurées par Wade, d’autres sont dans les cartons. Il s’agit des quatre ponts de Alwar, Nianga Eddy, Fanaye et Ndioum. Des réalisations qui vont modifier en profondeur la physionomie de cette bande de terre et qui vont permettre, à coup sûr, le déroulement d’activités économiques, notamment agricoles, surtout avec la mise en œuvre du Millenium challenge account (Mca). Un programme intégrateur qui sera le support d’une nouvelle dynamique de valorisation des ressources naturelles du terroir. En sus de cet ambitieux chantier de désenclavement, le gouvernement a aussi lancé concomitamment deux autres programmes en matière de santé et d’éducation. Ainsi, Cas-Cas, Galoya et Pété vont bientôt étrenner leurs centres de santé de référence au moment où plusieurs localités du département de Podor disposent de collèges et de lycées de proximité. Une ‘discrimination positive’ qui ne va pas s’arrêter en si bon chemin, rassure le ministre du Commerce, natif de Walaldé, même si ces importantes réalisations sont aujourd’hui fortement corrélées à un nouvel éveil des consciences. Ce qui explique, d’ailleurs, la forte demande des populations, jugée légitime par Amadou Niang. A l’en croire, la visite présidentielle qui suscite plein d’espoir auprès des insulaires est la continuation d’une nouvelle dynamique de développement de l’île à morphil initiée depuis 2002 par le chef de l’Etat.
Abou KANE & Ibrahima ANNE
Nous avons accusé un grand retard sur le plan des infrastructure routes et ponts depuis 1960 a nos jours. C’est ce que les sénégalais reprochent a Diouf et Wade, c’est d’avoir détourner l’argent prêté par les bailleurs. Aujourd’hui ont devait parler de métro, de trains moderne comme le Maroc.