spot_img

Le futur président du Hcct enchainé

Date:

NOMME PAR DECRET ET REVOCABLE A TOUT MOMENT PAR LE CHEF DE L’ETAT

Le futur président du Hcct enchainé

Le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, était hier devant la Commission des lois de l’Assemblée nationale pour présenter le projet de loi sur le Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct). Lors des travaux, le garde des Sceaux a annoncé que sur les 150 membres de la future institution, les 80 seront élus et les 70 nommés par le président de la République. Concernant le président de cette chambre consultative, il sera nommé par décret présidentiel et peut être révoqué à tout moment. Une bonne manière pour le Président Macky Sall de tenir la bride à Ousmane Tanor Dieng pressenti pour diriger le Hcct.

Les contours de la nouvelle institution qui verra bientôt le jour, à savoir le Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct), sont en train d’être tracés par les autorités. Hier, le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, qui défendait ce projet de loi devant les députés en Commission des lois, a révélé encore quelques caractéristiques de cette institution consultative. Cependant, ce qui va attirer le plus l’attention est le statut et le mode de désignation du futur président du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct). D’après des sources ayant pris part à la rencontre, le président du Hcct sera issu des 150 membres, et sera nommé par décret présidentiel. Cependant, ce dernier n’est pas assuré d’être président de l’institution pour toute la durée de son mandat. Dans les textes, il est prévu qu’il peut être révoqué par le chef de l’Etat à tout moment. A n’importe quelle étape de son mandat, le président de la République qui en a les prérogatives peut le dégommer.

Ce qui signifie ainsi que le chef de l’Etat veut contrôler ou avoir un œil sur ce qui se fait dans cette nouvelle institution, mais aussi mettre son président au pas. En d’autres termes, une sorte d’épée de Damoclès est suspendue sur la tête du futur patron du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct). Le poste de président du Hcct promis au secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, est une sorte de défi qui va mettre ce dernier devant le fait accompli et l’obliger à donner des gages de loyauté et de fidélité à toute épreuve à son allié qui va lui tenir la bride. À l’image des premiers mandats du Président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse qui n’étaient que d’un an renouvelable, celui du futur président du Hcct permet au chef de l’exécutif d’avoir le contrôle et de sortir le sabre s’il remarque une volonté de «trahison», surtout dans un contexte marqué par l’approche des élections et l’agitation de jeunes loups aux dents longues au sein du Ps.

A propos de la composition de l’institution, il ressort que le Hcct est composé de 150 membres dont 80 élus seront issus des collectivités locales alors que les 70 vont être nommés par le président de la République pour une durée de 5 ans. Au sujet des émoluments des hauts conseillers, c’est un décret présidentiel qui va les fixer. Toutefois, ce sera calqué sur le modèle des conseillers départementaux payés par session.

Me El Hadji Diouf parle d’institution inutile

Lors des travaux en Commission des lois, le député Me El-Hadj Diouf a dénoncé la nomination par le président de l’Assemblée nationale de deux membres du prochain Conseil constitutionnel. Il a aussi jugé le Hcct «inopportun et inutile». Selon le leader du Ptp, si la mission de l’institution est de promouvoir la décentralisation et de travailler à l’aménagement du territoire, le ministère de tutelle dispose de conseillers bien outillés pour s’acquitter de cette tâche. Qui plus est, les missions de l’Association des maires du Sénégal (Ams), de l’Union des associations d’élus locaux (Uael) et de l’Association des présidents de département (Ads) prennent en compte cet aspect. Hier, en Commission des lois, l’opposition parlementaire n’était représentée que par Khady Diédhiou de l’Ucs, Seynabou Wade de Bokk Gis-Gis et Sokhna Dieng Mbacké du Pvd.

Oumar KANDE (L’As)

4 Commentaires

  1. Je suis député parce que nommer par le Président ou je suis quoi…?Autre chose, mais pas pour le peuple. Hypocrisie sénégalaise. ?.?.&?, se laisser faire???

  2. Un député nommé par le Président tout autre sauf celà. Cette nouvelle institution, comme les autres du même registre comblent l’hypocrisie sénégalaise, je dis bien la malhonnêteté intellectuelle notoire de ce qui devez être pour le peuple et par le peuple.

  3. C’est compliqué la politique façon Sénégal !
    Voilà quelqu’un qui passe tout le temps à avaler et n a toujours pas la confiance du prince.
    Peut être que cela explique pourquoi mme Touré ci-devant première ministre ne veut toujours pas démissionner

  4. MAUDITS POLITICIENS. tous savent que ces institutions ne servent qu’à gaspiller nos sous mais tous se taisent. macky sall est vraiment decevant

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Conseil des ministres: Diomaye opère des changements à la tête de plusieurs ambassades du Sénégal

XALIMANEWS: Le Sénégal a opéré mercredi des changements à...

Mansour Faye: “J’ai peur, pas pour moi…mais j’ai peur pour mon pays ”

XALIMANEWS: « J’ai peur ! Pas pour moi, puisque...