Il est reproché à France 2 d’avoir rediffusé un documentaire critique sur le président Ali Bongo Ondimba. La décision a été annoncée dans un communiqué de la Haute autorité gabonaise de la communication (HAC).
La HAC dit s’interroger sur l’opportunité pour France 2 de rediffuser la veille du 17 août, fête de l’indépendance du Gabon, « un documentaire subversif sur le Gabon ».
Lors de sa première diffusion en juillet 2017, le documentaire « Le clan Bongo, une histoire française » avait créé la polémique au Gabon.
Il dressait un portrait peu flatteur de l’actuel président Ali Bongo, fils d’Omar Bongo, chef de l’Etat gabonais de 1967 à sa mort en 2009.
Le documentaire donne notamment la parole à l’ancien président-directeur général de la compagnie pétrolière française Elf Aquitaine, Loïk Le Floch-Prigent, qui affirmait qu’un accord secret réservait 18% des actions d’Elf Gabon à Omar Bongo.
La HAC estime que la rediffusion du reportage est « répréhensible » et qu’elle porte « atteinte aux institutions de la République, à la dignité d’autrui ».
Le régulateur des médias a aussi suspendu pour un mois le journal Echos du Nord, l’un des principaux médias d’opposition du Gabon.
Il a pris cette mesure après avoir été saisi par le vice-président gabonais, Pierre Claver Maganga Moussavou, pour « atteinte à sa personne et défaut de preuves ».
Le journal a publié des articles qui révèlent des achats de véhicules de luxe par le vice-président du Gabon.
La HAC a également suspendu pour trois mois la société de diffusion de chaînes câblées SatCon, accusée de pirater beIN Sports.
Rfi