(APS) – Le troisième ouvrage du journaliste, écrivain et éditeur Ibou Fall intitulé ‘’Banc Diakhlé’’ (ou le rendez-vous du désarroi) sort en début de semaine prochaine, en vue de participer à la réflexion sur les mutations de la société sénégalaise, a annoncé l’auteur, lundi à l’APS.
Constitué d’une vingtaine de chroniques écrites dans les années 1990, l’ouvrage de 155 pages est une suite des ‘’Billets d’Ibou’’ (1993) et ‘’Dieu le pire’’ (1999).
‘’C’est une réflexion sur les mutations de la société sénégalaise. Les mutations engagent notre avenir politique et économique’’, a souligné Ibou Fall.
Selon lui, son nouvel ouvrage relate une histoire à la croisée des chemins où se retrouve la société sénégalaise partagée entre son passé et la modernité.
A travers des chroniques, l’auteur souligne, sous forme de portrait, les comportements du ‘’Sénégalais mutant’’.
‘’C’est le Sénégalais mi-urbain et mi-rural qui est venu en ville avec ces chèvres, moutons et amulettes. Il s’est imposé jusqu’à avoir une ascension sociale’’, explique l’auteur.
Qualifiant de cette génération de ‘’Soukou-soukou nabadaïne’’, Ibou Fall, dans un style satirique et un ton nostalgique, revient sur le Sénégal des années 1970-1980.
‘’Le Film Bak’s (du défunt Momar Thiam) a jeté un regard sur le mal-vivre. C’est le début de plusieurs mouvements identitaires du peuple écrasé et méprisé’’, affirme-t-il.
Pour le journaliste-écrivain, le lutteur Mbaye Guèye, ‘’l’ancien Tigre de Fass’’ a pris la revendication d’une ‘’classe sociale méprisée’’.
Poursuivant la présentation de son ouvrage, Ibou Fall estime que la génération ‘’Soukou-soukou nabadaïne’’, endurcie par la lutte, a permis l’Alternance démocratique en 2000.
‘’Je constate qu’à travers la mutation de la société, on voit des gens décomplexés du poids de la colonisation française. Maintenant, ce sont les gens qui cannibalisent le Sénégal’’, selon lui.
Editée par sa propre maison d’édition ‘’Forte Impression’’, la publication ‘’Banc Diakhlé’’ porte en couverture la photo de l’ancienne miss Sénégal Fabienne Féliho.
BHC/SAB