Si les violentes manifestations des Thiantacounes ont eu l’ampleur qu’elles ont eu, c’est parce que les renseignements généraux ont failli. C’est l’avis du directeur de publication du journal EnQuête qui estime que le gouvernement doit procéder à des ruptures.
Le journaliste Mahmoudou Wane dit n’être nullement surpris par l’attitude des Thiantacounes. Car, dit-il, « les germes étaient là depuis 2007 ». Pour lui, l’affaire Cheikh Béthio Thioune est « un problème éminemment politique » car le guide des Thiantacounes a soutenu Wade en 2007 et 2012.
Sur les violences occasionnées par les thiantacounes pour protester contre le transfèrement de leur guide et exiger sa libération, le journaliste pointe du doigt, « une faillite du système de sécurité intérieure ». Pour le comprendre, argue M. Wane, « il faut remonter dans le temps et analyser ce qui s’est passé dans la police avec les grands mouvements dans les directions de la police.
A ce propos, rappelle Mahmoudou Wane, « il y a un système qui a été mis en place par Me Ousmane Ngom, notamment de grands officiers, des commissaires divisionnaires ont été passé à la trappe et on a mis en place un système dans le but de faciliter le maintien du pouvoir de Wade et de dévolution monarchique du pouvoir ».
« C’est ce système-là qui est resté », fustige le journaliste. Par conséquent, il pense que le nouveau pouvoir aurait dû procéder à un réajustement pour créer une rupture. « Au lieu de ça, se désole-t-il, il a laissé en place le même système avec ses failles ». « La police et les Rg ont failli car c’était un dispositif favorable au régime sortant », conclut le journaliste. Et d’ajouter qu’il est importent que le gouvernement privilégie la compétence. « Il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut »
Marie Joe
Nettali