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Le livre-Programme de Sonko : Khadim Ndiaye en parle 

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Heureux de voir un politicien sortir un livre-programme au Sénégal. C’est assez rare pour être souligné sous nos cieux. Au Mali, le candidat à l’élection passée, Mamadou Igor Diarra, l’a fait avec la parution de son ouvrage « C’est possible au Mali ».

Souvent on nous sert des opérations de manipulation de consciences à l’approche des élections. Et, c’est en général le parti au pouvoir qui donne le tempo. Il est bien vrai que ces manipulations peu recommandables font souvent mouche dans un pays de chômeurs, d’analphabètes et où les référents identitaires sont encore prégnants.

Souvenons-nous du passé récent : à l’approche des élections législatives passées au Sénégal, le 3e vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow,  avait distribué plus de 36 millions FCfa aux six moquées de la commune de Thiès-Est. Le ministre de l’économie et des finances, Amadou Ba, annonçait aux Parcelles Assainies, dans l’enceinte de la Paroisse Marie Immaculée et devant des fidèles catholiques, le démarrage des travaux des deux forages. Cissé Lo promettait aux femmes de Touba de financer leurs projets. On a même fait croire dans cette cité de Touba, que voter pour la tête de liste dans cette localité, c’est voter pour les disciples de la confrérie mouride.

Voilà pourquoi il faut reconnaître le mérite de politiciens comme Ousmane Sonko qui essayent tant bien que mal de changer la façon de faire et de relever le niveau des débats touchant les questions nationales. Sur la dénonciation de la mal gouvernance et du néo-colonialisme, je n’ai pas trouvé meilleur discours. Par ailleurs, la campagne BOKK NAA comme nouvelle contribution dans les mécanismes de financement des partis politiques est un modèle qui doit faire tache d’huile. Il faut impérativement cesser d’utiliser les moyens de l’État pour battre campagne.

Toutefois, c’est le propre des mouvements de rénovation nationale de subir de virulentes critiques. Il faut s’attendre même à plus de critiques négatives que de critiques constructives. C’est de bonne guerre. Il faut prendre cela positivement. C’est un signe de vitalité. On ne critique en général que les mouvements dynamiques et qui suscitent l’effroi. Le président Macky Sall, lui-même, aurait dit de Sonko qu’il est son opposant le plus virulent.

Quand on cristallise beaucoup d’espoir, notamment chez les jeunes qui constituent la majorité de la population, il faut se préparer à recevoir toutes sortes d’incriminations. Cheikh Anta Diop, parlant des mouvements politiques qui prônent le changement, disait que leur sort est de subir de multiples tentatives d’étouffement. Mais, ce qui est rassurant, c’est que « plus on essaie de les étouffer, plus ils se développent, en vertu même des immenses espoirs qu’ils canalisent ».

Pour une personne comme moi qui observe de loin, le livre-programme de Sonko est une bonne nouvelle, même si, il est vrai, la majorité de la population ne comprend pas la langue dans laquelle il est rédigé. Il faudrait donc évidemment, en guise de compensation, faire beaucoup de médiation auprès des populations pour en expliquer la teneur dans les médiums compris.

 

Hâte de lire le livre.  Khadim Ndiaye

4 Commentaires

  1. Il a qu’ à faire alliance avec son excellence modou dia , du mouvement MADS, car 2 visionnaires incontestés du Sénégal et connus de l’administration publique senegalaise.
    Ils ont tous les 2 sortis un livre qui est l’héritage du Sénégal.

    • Si un nullard comme Macky peut gérer le Sénégal, n’importe qui peut. Ajoutez à l’incompétence de Macky, le fait qu’il a volé des milliards, vous comprenez pourquoi Sonko vaut mille fois mieux que lui.

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