Avec la présence de la maladie du choléra au Mali, un pays frontalier, le Sénégal n’est pas à l’abri d’une quelconque menace.C’est l’alerte lancée hier par le préfet de Dakar, Ibrahima Sakho.C’était à l’occasion d’un forum sur la prévention du choléra dans le département de Dakar.
Mieux vaut prévenir que guérir. C’est la leçon qu’ont appliqué les autorités sénégalaises pour mieux barrer la route à la maladie du choléra qui sévit actuellement au Mali. Réunis hier, à la Chambre de commerce de Dakar, dans le cadre d’un forum, préfets, médecins de district, présidents des comités de santé, entre autres, ont tiré la sonnette d’alarme sur une éventuelle menace de cette maladie au niveau du département de Dakar.
Selon le préfet, les mouvements des populations qui s’effectuent entre Dakar et le Mali sont très intenses du fait que ces pays partagent une frontière. Ainsi, avec la présence de la maladie au Mali depuis le 7 août 2011 avec 580 cas et 30 décès, il y a de quoi s’inquiéter pour le Sénégal. D’ailleurs, avertit Ibrahima Sakho, ‘le risque de contamination et de contagion est là. Dakar doit être le département le mieux gardé’. D’où son appel lancé à l’endroit du personnel de la santé à mieux faire face à la maladie.
Alla Ngom, chef de la brigade départementale d’hygiène de Dakar, après avoir fait l’historique de la maladie et son apparition en Afrique de l’Ouest vers les années 70, est revenu sur son mode de transmission et sa manifestation, non sans mentionner qu’elle reste la deuxième cause de mortalité au Sénégal chez les enfants âgés de zéro à deux ans. Revenant sur les causes de la maladie, le chef de la brigade départementale d’hygiène de Dakar a cité l’augmentation de la population, les grands rassemblements et surtout les eaux stagnantes dues à la pluie. C’est pourquoi, en plus du travail de sensibilisation qui a été fait à la base, il a lancé de nouveau un appel à tout le personnel de la santé à conscientiser davantage les populations sur des gestes utiles et simples comme le lavage des mains et des aliments ainsi que la collecte normale des ordures ménagères.
Mais, avertit le préfet de Dakar, ‘ce n’est pas seulement une approche médicale qui permettra de venir à bout du choléra’. A l’en croire, ‘il faudra la participation populaire’.
Charles Malick SARR