Mouhamed Mahdy Niass, fils de Baye Niass, ne peut souffrir que les appartements privés de Baye Niass soient ouverts au grand public. Selon lui, la chambre à coucher et le mausolée de l’érudit qui attirent plus d’un pèlerin lors du gamou doivent rester des mythes.
Pendant le gamou annuel de Médina Baye, il y a des lieux de pèlerinage qui attirent tous les pèlerins. Il s’agit de la chambre à coucher et du mausolée de Baye Niass. Des endroits qui reçoivent des milliers de pèlerins qui viennent se recueillir. Avec l’avènement du numérique, ces lieux commencent à être démystifiés. Des pèlerins viennent avec des appareils photo ou des caméras pour filmer ces endroits mythiques. Pour Mouhamed Mahdy Niass, fils de Baye Niass, cela ne doit pas continuer. «Je ne suis pas d’accord qu’on vienne filmer l’intérieur de la maison de Baye Niass, sa chambre à coucher, encore moins son mausolée, sa dernière demeure», a déclaré le fils de Baye. Toujours selon l’écrivain, dans sa recherche sur la vie et l’œuvre de Baye Niass, ces lieux doivent rester des mythes à jamais. D’ailleurs c’est parce qu’on la considère comme patrimoine que la maison de Baye Niass est restée intacte depuis qu’il a été rappelé à Dieu, dit celui qui a traduit nombre d’ouvrages de Baye en français. Dont «Baye Niass le défenseur de l’Islam» et «Un homme exceptionnel dans l’Islam» qui parle de la vie d’El Hadji Abdoulaye Niass, père de Baye Niass.
Ce lieu de recueillement à sacraliser
En file indienne, des milliers de pèlerins marchent à petits pas vers un endroit, un bâtiment simple au pourtour carrelé en vert et blanc. Devant la porte, deux à trois bonhommes filtrent l’entrée. Ici c’est, la maison de Baye Niass. À l’intérieur de la construction en banco avec des tuiles sur la toiture, on trouve des chambres, une véranda, deux cours qui entourent une modeste chambre. Une chambre à coucher, mais selon les témoignages sur place, c’est là que Baye Niass recevaient ses hôtes de marque. Un lit, une petite bibliothèque islamique, des décorations reçues du président sénégalais Léopold Sédar Senghor et de Yacubu Gowen du Nigeria et une photo qui illustre la première visite des Américains sur la lune constituent le décor. Les fidèles s’y recueillent et ressortent par une autre porte avec une mine laissant apparaître une certaine dose de spiritualité.
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