Le militaire Jean Marie Mendy, environ 25 ans, a été mortellement poignardé lundi nuit, suite à une altercation au foyer des jeunes à Wakhinane Nimzatt. L’enquête ouverte par le commissariat de Guédiawaye dissipera probablement les zones d’ombre qui entourent cet énième cas d’homicide volontaire.
Encore une personne tuée à coups de poignard dans la banlieue ! Cette fois aussi, la grande faucheuse a frappé au sein de la communauté « Manjack ». La victime, environ 25 ans, selon des témoignages, est un militaire. Lundi nuit, au cours d’une soirée au foyer des jeunes de Wakhinane Nimzatt, est survenue une altercation. Jean Marie Mendy, a-t-on raconté, est sorti prendre de l’air et a été poignardé deux fois. L’un des coups a été porté au niveau du cou, selon des sources. Le militaire a perdu la vie avant son transfert à l’hôpital. Une enquête est ouverte par les hommes du commissaire Demba Sarr de Guédiawaye.
Babacar Mbaye Ngaraf, enseignant, profite de ce cas pour dénoncer l’insécurité galopante au sein de la banlieue, qui a pour principales origines la précarité et l’absence d’éclairage public. « Nous vivons dans un environnement d’insécurité. Il y a deux ans, des délégués de quartier ont rencontré le Président Wade pour l’ouverture de postes de police de proximité. On en a construit une à Wakhinane Nimzatt, mais elle n’est ni équipée, ni fonctionnelle. Du coup, elle sert de plus en plus de refuge pour autre chose de nuisible… Nous reconnaissons les efforts et les engagements des éléments du commissariat central de Guédiawaye, mais leur effectif est insuffisant et ils n’ont pas assez de moyens. Il faut que l’Etat le renforce et l’arme mieux », estime Babacar Mbaye Ngaraf. Toujours pour venir à bout de cette insécurité qui prend des proportions inquiétantes, des jeunes au chômage ont mis sur pied des comités de vigilance, qui ont fait long feu, faute de moyens.
Hadja Diaw GAYE
lasquotidien.info