MOUVEMENT PANAFRICAIN ET CITOYEN
- LUY JOT JOTNA (MPCL)
COMMUNIQUE
Le MPCL rejoint “le camp du refus” (Ñaani Bañ Na) et appelle au « NON MASSIF »
Dans notre lettre ouverte adressée depuis la ville historique de Saint-Louis à Monsieur le Président de la République, lettre fort appréciée de nos compatriotes et des amis du Sénégal à travers le monde (quelques centaines de milliers de visites sur notre page Facebook), nous avions invité, avec courtoisie et sens de la mesure, au report pur et simple du Référendum du 20 mars 2016.
Notre objectif était sans ambigüité: préserver à tout prix “l’exception démocratique sénégalaise” en ouvrant la voie à une concertation sereine et à une recherche d’un consensus fort autour d’une nouvelle constitution, soutenue dans son contenu et dans ses idéaux, par l’essentiel des forces vives de notre pays. Comme l’avait du reste tenté l’ancien régime lors du dernier référendum en 2001!
En lieu et place, le Président de la République semble avoir fait le choix irréversible et regrettable du passage en force avec un référendum organisé aux forceps et aux pas de course (annoncé, organisé et tenu en un mois). Or tout le monde sait que le contenu de cette consultation du peuple, au lieu d’être précis et ciblé, a été élargi d’abord à 15 réformes (maintenant 18 sans au passage un retour au Conseil constitutionnel); réformes d’inégale importance et valeur, avec en plus l’inconvénient de noyer dans une polémique “juridique” une question centrale essentiellement politique et visionnaire que l’histoire aurait retenue: la réduction d’un mandat présidentiel à contre-courant des dérives en cours sur le continent.
Les portes du report, de la concertation sincère et de la recherche du consensus, étant résolument fermées, il ne reste au MPCL, à ses militants, amis et sympathisants qu’à se prononcer sur la meilleure façon de manifester notre désaccord profond avec le passage en force et l’organisation d’un référendum coûteux, vidé de sa substance et pourtant évitable!
Or donc, ce Référendum laissera sur leur faim tous les partisans sincères d’institutions démocratiques fortes et l’émergence d’une nouvelle citoyenneté, avec en prime l’immense déception que “le respect de la parole donnée” soit traité par des politiciens naufragés comme une simple “variable” et non une “constante” et un épicentre de nos valeurs africaines fondatrices.
Le “boycott actif” n’étant pas quantifiable dans notre système électoral référendaire (organisé uniquement autour du “OUI” ou du “NON”), le MPCL, positionné dès le départ dans “le camp du refus” (Ñaani Bañ Na!), APPELLE ses partisans, amis et sympathisants à ne pas s’abstenir et à ne pas rester en marge d’un débat essentiel pour le futur de notre démocratie et pour la défense de “l’exception sénégalaise” en allant massivement VOTER NON le 20 mars prochain.
Le NON MASSIF, quelle que soit par ailleurs l’issue du scrutin, ouvrira la porte à un débat fécond et continu sur les voies et moyens de la mise en place d’une nouvelle constitution sénégalaise, aux réformes réellement “consolidantes”, symbolisées par un retour du quinquennat et par la fin des excès et dérives du présidentialisme fort qui demeure, à nos yeux, le véritable talon d’Achille de notre République et de notre démocratie. Le Sénégal s’en portera mieux, l’Afrique (notre destin) qui a toujours perçu le Sénégal, depuis le premier vote des Saint-Louisiens en 1848, comme une boussole, en sera fière!
FAIT À DAKAR LE 4 MARS 2016
comme c’est bien d’être clair net et précis, merci pour un NON massif
Tout immigré sénégalais républicain et responsable doit voter OUI et faire voter OUI à sa famille. Les immigrés méritent d’avoir au moins 15 députés à l’Assemblée pour faire entendre notre voix. Ne pas le comprendre c’est être rétrograde, ignare et nihiliste car ce sont bien eux qui nourrissent le Sénégal. En plus des autres bonnes réformes proposées (surtout le point qui diminue le nombre de partis politiques). Dépassons les considérations partisanes ou émotionnelles et regardons l’avenir. Tous pour le OUI massif.