Les personnalités continuent à converger vers Touba auprès du nouveau Khalife général des mourides afin de présenter leurs condoléances et raffermir leurs relations avec la famille de Khadim Rassoul. Lors de la journée du mardi 06 juillet, la ville sainte a accueilli une personnalité de marque en la personne du secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf.
L’ancien président de la République, après s’être rendu auprès de Serigne Moustapha Mbacké, le Khalife de la famille de Serigne Bara à Touba Alieu, a fait cap sur Gouye Mbind auprès de Serigne Sidy Moctar Mbacké, le nouveau Khalife général des mourides.
En compagnie du ministre d’Etat, Me Madické Niang, de son conseiller, Ousmane Paye, ancien ministre, et de son fils Cheikh Mactar Diouf, il a été longuement reçu par le Khalife en présence de son premier cercle. L’entretien a duré plus de trois heures.
Lors de l’audience, Me Madické Ndiaye a rappelé « le geste démocrate » d’Abdou Diouf qui a permis l’alternance en 2000. Il a loué ses qualités et ses différentes postures qui lui permettent de revenir régulièrement dans son pays, « dans la sérénité » malgré son statut d’ancien chef d’Etat.
Serigne Sidy Moctar Mbacké (plus connun sous le nom de Serigne Cheikh Maty Lèye) a pris lui-même la parole pour faire comprendre à son hôte « qu’il est dans sa maison ». Le khalife général a remercié le prédécesseur de Me Wade pour son acte non sans lui rappeler une anecdote qui a eu lieu à Gouye Mbind, il y a des décennies de cela ?
« Tout petit », a révélé Serigne Sidy Moctar et parlant d’Abdou Diouf, « il a reçu ici sur sollicitation de sa mère les prières qui ont fait de lui l’homme qu’il est devenu », en lui disant : « ici c’est ta maison ! » Par ailleurs, le khalife Serigne Sidy Moctar a dit connaître le président Diouf depuis plus de 50 ans en indiquant qu’il venait souvent rendre visite à sa tante Sokhna Aïda Dème, la soeur de sa mère Couma Dème, qui était l’épouse de son grand-frère, Serigne Modou Bara Mbacké.
Abdou Diouf avait bénéficié, lors de l’élection présidentielle de 1988, d’une consigne de vote en sa faveur ordonnée par feu le khalife Serigne Abdoul Ahad. Même s’il avait permis le démarrage de l’exploitation de Khelcom, ses relations avec Serigne Saliou Mbacké étaient distantes. Avec Serigne Sidy Moctar, il bénéficie de l’intérêt que suscite la parole du khalife à l’endroit d’une personnalité particulière.
Visiblement très touché et réconforté le président Abdou Diouf s’est contenté d’acquiescer. Toutefois, malgré les demandes insistantes des journalistes, il n’a pu s’adresser à la presse car son hélicoptère devait décoller avant la tombée de la nuit.
Par notre Correspondant à Touba
mauvais président mais homme de calsse, contrairement au singe de service.