Il a débarqué devant la présidence de la République en scooter. Il est reparti en sac à mouton. Omar Bocoum, qui s’est suicidé hier devant la République, a endeuillé l’avenue Lépold Sédar Senghor, théâtre d’une atrocité choquante.
Et de deux. Après Penda Kébé, la militante du Parti démocratique sénégalais, qui s’était immolée par le feu en Italie, un autre Sénégalais vient de mettre fin à sa vie pour manifester son désarroi face aux difficultés de la vie quotidienne. Oumar Bocoum, 40 ans, ancien militaire, s’est, en effet, brûlé hier devant la Présidence de la République. Selon des témoins de l’horreur, c’est vers 11 heures 25 minutes que l’homme, de teint noir, physique costaud, s’est présenté devant les gendarmes de ce haut lieu de la République pour leur jeter un courrier adressé au maître de céans. Un document qu’il avait intitulé ‘Liguey mba déé’ (le Travail ou la mort, Ndlr), avant de s’asperger d’essence et menacer de se brûler. ‘Les gendarmes ont, pendant plusieurs minutes, tenté de l’en dissuader’, raconte un témoin des faits qui a préféré garder l’anonymat.
Mais hélas, l’homme qui, auparavant, avait garé son scooter à côté du Building administratif, a mis à exécution sa menace. ‘Il a allumé le feu lorsque les gendarmes ont voulu s’approcher de lui afin de l’empêcher de passer à l’acte. Il s’est concentré sans bouger. Le fait accompli, les forces de sécurité ont accouru de tous les sens ; les uns cherchaient de l’eau pour éteindre les flammes, les autres des habits pour couvrir son corps. Mais, c’est un conducteur qui a éteint le feu avec son extincteur’, poursuit un autre témoin.
Malgré tous les efforts de secours, les sapeurs-pompiers, arrivés sur les lieux 10 minutes plus tard, selon toujours les témoins, ont trouvé un homme avec des brûlures très graves. ‘Son corps était tout rouge. Ses habits s’étaient complètement calcinés sur lui. C’était difficile à voir. C’est pourquoi, les femmes qui ont vu son état par la suite ne cessaient de pleurer devant une telle atrocité’, relève un témoin. Qui souligne que les forces de sécurité ont, de facto, confisqué les appareils photos et autres téléphones portables des quelques téméraires qui s’aventuraient à immortaliser l’acte de désespoir.
Evacué vers l’hôpital Principal de Dakar, qui se trouve à 100 mètres du Palais, Oumar Bocoum avait, selon certains informations recueillies sur Internet, eu des brûlures de 80 à 90°. Mais, il a fini par rendre l’âme vers 17 heures.
Ce suicide porte ainsi à trois le nombre de citoyens qui ont mis un terme à leur vie pour attirer l’attention des autorités sur leurs difficiles conditions d’existence, pour que justice leur soit rendue ou pour l’honneur. En effet, l’on se rappelle que Penda Kébé, militante du Pds, s’était aspergée d’un liquide inflammable en 2007 et s’était brûlée devant ce qu’elle appelait une ‘humiliation’ de certains membres de sa formation lorsqu’elle a voulu rencontrer le chef de l’Etat en visite au pays de Berlusconi. L’année d’après, c’est Kéba Diop, originaire de Bignona, qui réclamait des mois d’arriérés de location que le Pds lui devait, selon ses dires, qui s’était immolé par le feu devant les grilles du Palais présidentiel avant de rendre l’âme quelque temps après.
La liste risque, hélàs, de ne pas être exhaustive quand on sait que plusieurs jeunes sénégalais ont péri dans l’Océan atlantique en voulant chercher, vaille que vaille, de meilleurs conditions d’existence dans le supposé Eldorado européen. Et quand on se rappelle que leur slogan, ‘Barça ou Barçax’ (Barcelone ou la mort), était bizarrement le même que celui qu’Oumar Bocoum a lancé aux gendarmes, hier, (le Travail ou la mort), on comprend mieux l’ampleur du désespoir chez certaines couches de la population.
Seyni DIOP
walf.sn
pharaon n’a jamais était un bon exemple pour le monde ; pourquoi vouloir prendre l’Egypte comme exemple .Le Sénégal n’est pas la Tunisie ni l’Egypte c’est un pays qui a connu trois alternances Senghor, Diouf et Wade contrairement à ces pays avec des dictateurs qui ont fait 40 à 30 ans de règne donc comparaison n’est pas raison.
Le Sénégal est un pays stable, un pays de paix, d’hospitalité, de liberté d’expressions, un pays bon à vivre ; de grâce sauvegardons ces valeurs qu’on ne trouvera nulle part ailleurs.
Franchement Mame Abdou Aziz Sy Dabakh nous a manqué terriblement j’en suis persuadé que s’il était là parmi nous il allait faire une déclaration pour amener les sénégalais à la raison.
se suicider est formellement interdit par l’islam et quelque soit la situation. Dieu le tout puissant, le plus grand des juristes, l’omniscient n’a t’il pas dit »inna laha ma sabirina »je suis avec les patients (mougne kat) et mieux ceux qui qui sont désapprouvés ici bas seront approuvés dans l’au Delas.
Ceux qui appellent à la violence peuvent ne pas être épargner de cette violence.
Je ne parviens pas à comprendre Mr Diack.
Certes le suicide n’est pas la bonne solution et je déplore cet acte.
Mais n’y a t-il pas des responsabilités face à de telles atrocités?
Je pense qu’il faudrait plutôt essayer de raisonner nos gouvernants car c’est eux que j’accuse.
Parce qu’on est en route vers la cata(CE QUE JE NE SOUHAITE PAS DU TOUT) et eux ils font comme si de rien n’était. Tout paraît normal et naturel pour eux alors qu’il n’est pas question d’intelligence pour savoir que la souffrance s’est emparée de la population sénégalaise.
POUR L’AMOUR DU CIEL, ÉPARGNONS LE SÉNÉGAL
Et devant tous ces morts,ce pourru gouvernement reste impassible et sourd aux cris de detresse de la population. Des millions pour ses ministres et conseillers qui se la coulent douce sous lk’oeil voile de ndiombor qui se croit immortel et tout puissant avec les deniers puliques,car croyant que le senegalais passif et corrompu. Wedi a infecte le pays de son maivais gaff sous la direction de satan,son maitre.Maudit soit le Parti des Destructeurs du Senegal
sénégalais, sénégalaise deuk bi métina trop mais nous oublions parfois qu’on est des croyants c’est trés trés dure pour le cas de bocoum mais pas une raison de se suicider bocoum amna gnoumou tané essayons de voir les choses et de ne pas imiter prenez soin de vous