A la faveur de la Présidentielle du 25 mars dernier, le Parti démocratique sénégalais (Pds), au pouvoir depuis 2000, est envoyé à son ancien statut de parti d’opposition. La « seule constance » du parti ou « l’actionnaire majoritaire du parti », en l’occurrence Me Abdoulaye Wade, ne semble plus être en mesure d’assurer les charges de Secrétaire général national du Pds. Conscients de cet état de fait, les lieutenants de certains responsables politiques se font déjà la « guerre » à travers une presse interposée.
Alors qu’on annonce pour demain, samedi, le congrès de la remobilisation et d’investiture en direction des Législatives, des positions commencent à se dégager et qui prennent l’allure d’un combat sans merci entre frères libéraux. Ce bras de fer est l’œuvre des lieutenants de certains responsables politiques.
Au lendemain de leur déroute du 25 mars dernier, c’est Ahmet Fall Braya qui donne le la, en agitant la question de la succession de Me Abdoulaye Wade par Idrissa Seck. Celui-là même qui a toujours revendiqué des dividendes, puisque s’estimant être l’actionnaire majoritaire au Pds.
A peine cette proposition faite, des voix se sont levées pour rejeter la piste Idrissa Seck pour redresser le Pds. Ainsi, si certains préfèrent attendre la sage décision de Me Abdoulaye de désigner celui qui va prendre les rênes du Pds, d’autres par contre, manœuvrent pour leur mentor.
C’est le cas à Saint Louis où les partisans d’Ousmane Ngom, dernier ministre de l’Intérieur sous Wade, et ceux d’Ousmane Masseck Ndiaye se livrent à un combat fratricide.
Les proches de Ngom estiment que de ce dernier est le successeur légitime de Me Abdoulaye Wade à la tête du Pds, pour avoir mené tous les combats aux côtés de Me Wade et fait tous les sacrifices au sein du Pds. La même thèse est défendue par les partisans d’Ousmane Masseck Ndiaye, président du Conseil économique et social.
A Ziguinchor, c’est un éventuel départ d’Abdoulaye Baldé du Pds qui crée une certaine inquiétude quant à l’avenir du Pds dans le Sud du Sénégal. Les décisions du congrès sont donc attendues avec beaucoup d’impatience puisqu’elle devront éclairer la lanterne des militants du Pds mais aussi de l’opinion.
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