La route menant à la présidentielle de 2012, suscite nombre d’interrogations dans le camp libéral. Le candidat Wade qui a en face de lui Idrissa Seck, Macky Sall, Aminata Tall et dans une moindre mesure Cheikh Tidiane Gadio subit de plein fouet une réelle bataille de légitimité. Les «rebelles» libéraux qui ont démontré que la constante était variable pèseront lourd février en 2012 où le PDS risque de faire face au PDS.
Le pape du Sopi a-t-il les moyens d’éteindre l’incendie qui est en train de ravager son «château» politique ? Questions à multiples réponses surtout à un moment où il fait également face à un manque criard de sapeurs-pompiers. En réalité, il n’y en a pratiquement pas dans son parti, en ce sens que Wade en est la seule constante. Position qui a fini de causer beaucoup de désagréments au camp libéral avec les prises de position de ses anciens « enfants ». Il s’agit de Macky Sall, d’Idrissa Seck, d’Aminata Tall. Et, dans une moindre mesure, Cheikh Tidiane Gadio.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, ne disposant pas d’une base politique aussi étendue que celles des trois réels «enfants bannis» du pape du Sopi. Aussi, en prenant position sur la route menant à la présidentielle de 2012, Idrissa Seck, Macky Sall et Aminata Tall, démontrant que la seule constante du PDS peut être une variable, marchent pour affaiblir un candidat aujourd’hui âgé de 86 ans. Les deux ex-Premiers ministres et l’ancienne secrétaire générale de la présidence, avec une base régionale aussi solide, partent pour affaiblir leur ex-mentor.
Sur la carte électorale, il demeure évident que Thiès, Fatick, Diourbel et le Fouta représentent un réservoir de voix que tout candidat voudrait contrôler. Ce qui n’est plus le cas pour Wade. Ce dernier s’est retrouvé au carrefour de l’autoroute glissante de 2012, où il lui faudra bien se cramponner pour ne pas se faire dépasser par ses « enfants bannis ». Ses calculs politiques qui l’obligent à brûler le feu au moment où le rouge brille sur le vert ont conduit à une situation politique compliquée pour le PDS. 2012, étant parti pour devenir l’année du grand combat entre le PDS et le PDS. Reste à savoir si Idrissa Seck, Macky Sall qui a des comptes à régler avec ses ex-frères et Aminata Tall trouveront la bonne astuce pour que la constante-variable du PDS recentre sa position sur une question aussi cruciale que la candidature.