Le responsable de la division communication de la direction Nationale de Campagne du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya), M. Zarami Abba Kiari, dont le candidat Elhadj Mahamadou Issoufou brigue pour la cinquième fois le fauteuil présidentiel, a entretenu en fin d’après-midi du lundi 31 janvier 2011, quelques journalistes nigériens sur des cas d’incidents et d’irrégularités que son parti aurait relevés lors des opérations de vote dans certaines localités du Niger.
A Tahoua, principalement à Illéla, un des bastions du PNDS, «des tentatives de fraudes de la part des militants de Lumana» auraient été dénoncées, a-t-il rapporté. Dans le canton de Tassara, une localité située dans la même région, le PNDS accuse aussi les militants de Lumana d’avoir «attaqué avec des armes» des bureaux de vote et la CENI locale et qu’à l’issue de ces incidents, «le matériel électoral aurait été emporté». A Malbaza, les militants du PNDS aurait déploré l’absence de leurs bulletins de vote jusqu’à midi.
Dans la région de Zinder, principalement dans le canton de Belbéji, et à Zinder commune, le PNDS dit avoir relevé des cas d’achat de conscience, et de confiscation des cartes d’électeurs.
A Sansané Haoussa, dans la région de Tillabéry, selon le même responsable de division communication, il y aurait eu «agression du directeur départemental de campagne du PNDS, au motif que ce dernier serait venu dans la localité sans l’autorisation du chef de canton de Sansané Haoussa».
Au cours de ce même entretien avec la presse, le responsable de la division communication a souligné que «Au quartier Tourakou, notamment dans les bureaux de vote Numéro 21, 22, 24 et 26», leurs délégués auraient dénoncé des cas de «votes par témoignage sans aucune pièce, en présence du chef de quartier». Dans le même temps, il a relevé que «Au quartier Boukoki, un délégué de Lumana a été pris avec en sa possession 300 cartes d’électeurs» et qu’au quartier Poudrière, c’est «le chef de quartier serait pris aussi en flagrant délit de faux témoignage».
Selon le responsable du département communication du PNDS, les auteurs de tous ces actes seraient entre les mains de la gendarmerie. Dans un communiqué rendu public à la veille de ces élections, les autorités en charge du bon déroulement dudit scrutin avaient menacé de traduire devant les tribunaux tous les auteurs et coauteurs des fraudes et autres pratiques illégales.
Interrogé par medianiger.info, le directeur de campagne du Moden FA Lumana, Malam Sani Maman nie en bloc toutes les accusations portées contre leurs militants en précisant que son parti va se prononcer spécifiquement sur l’incident intervenu à Illéla en raison du caractère politique que revêt l’incident et laisser le soin à la justice de s’occuper d’autres incidents que Moden Luman a aussi enregistré en cette même journée du lundi 31 janvier 2011.
Intervenant sur les ondes d’une télévision privée de la place, le vice-président du Moden FA Lumana M. Salah Habi Mahamadou a déclaré que leurs militants seraient agressés et molestés par ceux du PNDS. Il y aruait eu des blessés graves, a-t-il indiqué avant de souligner que leurs militants n’ont pas voté à Illéla en raison de la gravité de la situation Aucune source proche de la CENI n’a encore confirmé ou infirmé cette information. A l’occasion de ces élections législatives couplées aux présidentielles, 210 délégués du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine avaient quitté Niamey pour Illéla à la demande de leur parti.