Le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) a octroyé, hier, une enveloppe de 150 millions de francs CFA à la Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (Der/FJ) pour le financement de l’entrepreneuriat digital dans les communes de Mont Rolland, Bargny et Sandiara.
Les communes de Mont Rolland, Bargny et Sandiara ont bénéficié, hier, d’un financement d’un montant de 150 millions de francs CFA de la part du Programme des
Nations Unies pour le développement (Pnud) pour booster l’en- trepreneuriat digital. “Le financement de ce programme s’ins- crit dans le projet de 400 mille dollars et concerne la promotion de l’entreprenariat digital et nous avons mis à disposition un montant de 150 millions de francs CFA. C’est un partenariat avec la Der qui met également 100 millions de francs CFA. L’enve-loppe totale pour cette composante, c’est 250 millions de francs CFA. Le premier niveau avec ce programme, c’est la sensibilisation par rapport aux technologies digitales et 120 per- sonnes sont visées. Mais le programme a suscité un grand engouement et on a reçu presque 300 candidatures. Toutefois, seulement 120 entrepreneurs seront accompagnés, formés’’, explique le représentant-résident par intérim du Pnud, hier, face à la presse.
A côté de cela, Pascal Karorero précise que ces entrepre- neurs vont être encadrés pour développer des plans d’af- faires pour le développement de leur proposition d’entreprise et parmi eux, les plus méritants seront retenus, à savoir ceux qui ont plus de chance de devenir des entreprises de manière durable. “Elles seront 60, au final, à être accompa- gnées non seulement dans le cadre de la formation, mais aussi dans la mobilisation de financement. Après cela, il y aura un suivi pour s’assurer que le financement est bien uti- lisé et que les objectifs visés dans le business plan sont effectivement en train d’être atteints. Notre souhait, c’est qu’une fois que ces 60 entreprises se développent, qu’elles embauchent, à leur tour, des jeunes supplémentaires. Si chaque entreprise crée 50 emplois, cela fera 300 qui seront créés’’, indique-t-il.
Ce programme de partenariat vient, d’après M. Karorero, appuyer les femmes et les jeunes dans les communes de Mont Rolland, Bargny et Sandiara. “En fait, malgré les récents pro- grammes, les besoins en matière d’emploi pour les jeunes et les femmes en particulier, continueront et seront encore plus pres- sants en milieu rural. C’est pourquoi on a ciblé ces trois com- munes pour commencer ce programme. On peut avoir des taux de croissance économique importants, mais si une partie de la population n’en bénéficie pas, cela laisse à désirer et c’est pour cela qu’on compte sur l’inclusion des jeunes et des femmes dans ce processus de développement’’, souligne-t-il.
Selon le représentant de ces communes, Abou Ahmad Seck, par ailleurs Maire de Bargny, les trois communes choi- sies sont des communes particulièrement dynamiques, puis- qu’elles ont un tissu économique dynamique, un savoir- faire, mais avec un certain nombre de “faiblesses’’ qui, jusque-là, empêchaient le décollage de leurs collectivités. “C’est vrai qu’il est difficile pour une entreprise de vouloir se développer sans se formaliser. Donc, l’un des défis, c’est la formation. Il y a aussi l’accès aux ressources de finance- ment, mais également et surtout, le suivi. Nous avons l’ha- bitude d’avoir des dispositifs de financement, mais il n’y avait pas de dispositif de suivi, d’accompagnement permet- tant le développement de nos entreprises.
Ce programme permet donc de relever ces défis et la démarche est à saluer. Celle-ci est particulière, car reposant sur l’analyse financière et économique pour éclairer la décision d’investir. L’autre particularité, c’est le volet digital. Le digital permet de booster leurs ventes pour certaines entreprises et pour d’autres d’offrir d’autres perspectives’’, soutient M. Seck.
Le maire de Bargny a aussi signalé que Bargny, Sandiara et Mont Roland ont un certain nombre d’initiatives. “Et c’est la conjugaison de ces initiatives locales et de l’apport de la Der et des partenaires qui vont nous permettre de passer ce gap d’intégration digitale dans nos économies locales. Il y a aujourd’hui un changement dans la philosophie d’entrepre- neur et qui s’inscrit dans un rapport professionnel, avec les structures de crédit et d’accompagnement’’, conclut-il.