« Seuls 5 % d’une génération d’étudiants seront admis à s’inscrire en doctorat ». Cette assertion a été faite par le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Abdou Salam Sall, à l’occasion de l’ouverture de la première édition des journées de l’école doctorale physique, chimie, science de la terre et de l’ingénieur.
Le doctorat serait-il devenu un niveau uniquement réservé à une « certaine » élite ? « Seuls les meilleurs seront sélectionnés en doctorat », a fait savoir le recteur le l’Ucad. Ce, dans un souci d’avoir de la qualité dans l’enseignement. « Seuls les meilleurs peuvent changer la science et non vivre de celle-ci », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le Pr Sall a exhorté les responsables des écoles doctorales à mieux veiller sur les règles de soutenance des thèses en respectant les normes standards. Car selon lui, « ces thèses doivent pouvoir être publiées dans des revues internationales. C’est un gage de respect et ce n’est qu’à cette condition que les autres vont nous respecter ». L’école doctorale physique, chimie, science de la terre et de l’ingénieur, qui fait partie des 7 écoles doctorales mises en place à l’Ucad dans le cadre de la réforme LMD, offre des formations pluridisciplinaires et compte environ 200 doctorants.
Lors de cette journée, l’accent a été également mis sur la motivation à la recherche en mettant les doctorants dans de meilleures conditions d’études. C’est ainsi que 75 millions de FCfa de la Fondation Ucad seront affectés à la recherche et les doctorants pourront prochainement bénéficier de facilités pour disposer d’ordinateurs portables. D’après le recteur, « Il y a des talents énormes mais la rigueur manque. Si ces faiblesses sont corrigées, la recherche franchira des pas de géants à l’Ucad grâce à sa position géographique et à l’intérêt manifesté par des structures étrangères de recherche ».
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