Après les mouvements citoyens initiés par Serigne Mansour Sy Djamil et Cie, par le chanteur Youssou Ndour et l’entrepreneur Bara Talla, c’est Alternance citoyenne-And Deffar sunurew (Acad) qui se signale. Ce mouvement portera la candidature du Pr Arona Ndoffène Diouf, basé aux Etats-Unis. Titulaire d’un double Master et d’un double Phd sur les Sciences de la terre, le Pr Diouf, qui totalise plus de 15 ans d’expériences professionnelles dans le domaine des Sciences de l’environnement et des Sciences de la terre, entend briguer les suffrages des Sénégalais en 2012. Par Daouda GBAYA
Les candidats à la Présidentielle de 2010 devront compter avec le Pr. Arona Ndoffène Diouf. A travers son mouvement dénommé Alternance citoyenne-And Deffar sunurew (Acad), ce Sénégalais basé au Etats-Unis compte aller à l’assaut des suffrages des Sénégalais. Dans une déclaration rendue publique, M. Diouf interpelle «l’autre Sénégal». «Mon appel se veut aussi une farouche résistance à toute velléité d’opportunisme familiale et amicale. Je suis, en effet, convaincu que cela relève de la plus noble des entreprises, pour n’importe lequel d’entre nous de contribuer activement, dans la mesure de ses potentialités, à l’élaboration des solutions idoines aux problèmes extrêmes auxquels notre pays est actuellement confronté», écrit-il dans un appel à ses compatriotes. Pour lui, la période de la crise économique et politique a fini par faire perdre à «beaucoup d’entre nous leur sens inestimable de la dignité humaine». Ce constat n’empêche pas le Pr. Ndoffène Diouf d’inviter à la résistance car estime-il, «la résignation devant la situation qui prévaut actuellement dans notre pays reviendrait tout simplement à s’en rendre coupable par complicité et à sombrer dans une forme de trahison citoyenne». Et une telle «mentalité», «en vérité, n’honore nullement les Sénégalais authentiques que nous sommes». Pis, elle risque de «conforter les politiciens, fossoyeurs de nos valeurs communes, dont l’inconduite et les abus de pouvoir ont, depuis l’Indépendance, en grande partie, quotidiennement contribué à la décadence épouvantable du pays». A titre indicatif, le leader de l’Acad indique que le Sénégal, qui fut naguère le premier pays de l’Afrique de l’ouest à accomplir de rapides progrès au début des années 60, se classe aujourd’hui parmi les sept pays les plus pauvres du continent africain. Constat désolant : le Sénégal, relève Arona Ndoffène Diouf ne dépasse uniquement que les pays en conflits ou affectés par des guerres civiles tribales. Au niveau mondial, il compte parmi les 25 pays les plus pauvres du monde. Une «réalité angoissante» qui, selon lui, est la «conséquence directe, entre autres, du pompeux train de vie de l’Etat, des politiques contradictoires et irrationnelles, de la dilapidation de nos maigres ressources publiques (revenus fiscaux, prêts et aides consentis par les bailleurs et partenaires internationaux)».
Poursuivant son réquisitoire, M. Diouf déclare que, depuis 1960, «les programmes gouvernementaux inefficaces et inadaptés, doublés d’une immoralité politique des gouvernants» n’ont eu pour seul souci que des enrichissements personnels et trépidants. Ils ont «généré la misère dans laquelle croupissent aujourd’hui de nombreux Sénégalais». Une misère qui, d’après lui, a poussé la jeunesse (plus de 60 % de la population) à l’émigration par tous les moyens.
LA «LIMITE» DES POLITICIENS
Le Pr. Ndoffène Diouf justifie sa descente dans l’arène politique par «l’impopularité croissante du leadership» des hommes politiques. «Nos politiciens ont montré leurs limites», tranche-t-il. Avant d’ajouter : «Aujourd’hui, cette déliquescence de notre pays a mis des millions de Sénégalaises et Sénégalais en garde contre les dangers de la mystification politique, dont l’abus a engendré ce désordre total qui pourrait mener à un chaos national.» Ce candidat indépendant considère que «les marches de protestations contre la cherté de la vie, les marches de la faim, les violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, les interminables grèves scolaires, universitaires et syndicales» notés ces dernières années «ne sont que des signes annonciateurs de débâcle sociale qui guette notre Nation, si rien n’est fait». Et face à « un tel chaos, n’importe qui (…) éprouverait à juste titre le besoin de s’attaquer intellectuellement et moralement à ces responsables par les voies et moyens offerts par la Constitution et nos valeurs républicaines».
Exhortant les Sénégalais à rester «vigilants», le Pr Ndoffène Diouf est convaincu que «le laxisme, les abus politiques et l’incurie des gouvernants sont les seules plaies ayant mené à cette situation actuelle si effroyable». Voilà pourquoi il lance un appel à tous ses compatriotes, de l’intérieur et de la diaspora, à venir travailler avec lui «dans un effort de cohésion et de respect pour enfin trouver des solutions à même de faire avancer positivement notre pays».
Bravo! Merci de vous etre levé à tant. Nous espérons que d’autres cadres suivront avant que l’irreparable ne se produise.Que Dieu vous donne la force de poursuivre le combat.