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Le Pr Ibrahima Sylla de l’UGB sur la polémique sur la double nationalité : « Ce n’est pas un faux débat »

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Le Professeur Ibrahima Sylla de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, prend le contre-pied du président de la République qui estime que le débat sur la double nationalité est un faux débat. Invité au panel organisé hier par la plate-forme politique ‘’Avenir Sénégal bi ñu bëgg’’ à l’Harmattan Sénégal, l’enseignant chercheur appelle à reposer autrement ce débat qu’il qualifie de ‘’gênant’’.

‘’La double nationalité n’est pas un faux débat, c’est un débat qui a été inutilement posé et qu’il est aujourd’hui utile de reposer pour éviter des dérives. On a dit que c’est un faux débat à partir du moment où vous avez créé cette situation de faux débat, faux et usage de faux, flagrant délit’’, a commenté hier le juriste Ibrahima Sylla. Invité au lancement de la 1ère édition de ‘’PENCUM AVENIR’’, l’enseignant chercheur à l’UGB ne s’en est pas arrêté là. ‘’Rien n’est compliqué, tout est politique. Quand on n’a pas des projets à défendre, d’idées politiques, de vision, on cherche des alibis, des subterfuges pour tromper le peuple’’, ajoute-t-il.

Pour lui, ce débat sur la double nationalité n’est rien d’autre qu’une ‘’interprétation génétique’’ de la Constitution et du code électoral qui, à ses yeux, sont très clairs et dont il ne demande que leur application.

Quant au juriste Mady Bouaré, il a abordé la question sous une ‘’approche socio-criminelle et pénale’’ des conflits armés générés par la nationalité. De la diabolisation du Tutsi au Rwanda à la théorie de l’‘’ivoirité’’ en Côte d’Ivoire non sans citer le récent débat sur la déchéance de la nationalité en France, M. Bouaré a soutenu que cette question a toujours été d’actualité. Mieux, précise-t-il, ce débat n’est pas réductible à l’Afrique.

‘’Il convient de relever que la nationalité peut être le fondement de conflits identitaires et, dans une approche en terme de sociologie de la criminalité, de véritables crises identitaires meurtrières’’, a averti le chercheur qui note que ‘’l’instrumentalisation de la nationalité dans le champ politique électif permet de mesurer des phénomènes d’exclusion conflictuels de candidats issus de la diaspora nationale ou plurinationale. Il en veut pour preuve le cas de Ouattara en Côte d’ivoire. Aussi, le professeur Bouaré a-t-il tenu à rappeler cette édifiante déclaration de Guillaume Soro, ex-patron des Forces nouvelles (FN) : ‘’Donnez-nous des cartes d’identité et nous rendrons les kalachnikovs.’’

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4 Commentaires

  1. M. Sylla est professeur en quoi ? Xalima, faîtes des efforts et donnez des infos complètes à vos lecteurs.
    Préciser la spécialité du professeur peut légitimer – ou déligitimer – son commentaire face aux réactions des internautes. S’agit-il d’une voie autorisée en la matière ou de l’opinion libre d’un citoyen quelconque ?

  2. Il était docteur en science politique à l’UGB quand j’y étais il y a 4 ans. Entre temps, il est peut’être devenu agrégé, mais c’est un grand savant qui maitrise beaucoup les théories politiques, sur l’État, la démocratie, etc.

  3. Sylla est docteur en science politique. De même, Bouaré est avocat et docteur en droit criminel. Ils ne sont pas professeurs, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas agrégés. Évitons les amalgames.

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