MALABO, Le président de la Guinée équatoriale et de
l’Union africaine (UA) Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a félicité vendredi le
président ivoirien Alassane Ouattara pour son élection, après l’arrestation de
Laurent Gbagbo, selon un communiqué vendredi du ministère de l’Information.
« En vous félicitant excellence, pour votre élection démocratique, je vous
renouvelle en même temps mes sentiments de profonde fraternité, amitié et
confiance qui nous unissent », écrit M. Obiang dans un message adressé à son
homologue ivoirien, rendu public dans ce communiqué.
« Après avoir surmonté la crise politique de votre beau pays, qui a été un
véritable drame et une expérience difficile et désagréable pour le peuple de
Côte d’Ivoire, permettez-moi de vous adresser ce message d’encouragement et de
solidarité à la difficile tâche que le peuple vous a confié » à l’issue du
scrutin présidentiel, indique le message.
Le président Obiang Nguema offre son soutien à « la réunification politique,
la réconciliation et la reconstruction morale de la Nation ivoirienne ».
M. Obiang (qui n’était pas alors président de l’UA) avait reçu le 24
janvier le premier ministre de M. Ouattara, Guillaume Soro, et 72H00 plus tard
celui M. Gbagbo, Gilbert Ake Ngbo.
Il n’avait pas pris alors ouvertement position pour l’un ou l’autre des
deux camps.
Le 5 avril, en tant que président de l’UA, M. Obiang avait condamné à
Genève les interventions étrangères en Côte d’Ivoire, déplorant les
« importantes pertes humaines » et expliquant que l’UA exerçait des « pressions »
pour qu’Alassane Ouattara soit reconnu président.
De façon générale, le président équato-guinéen qui dirige son pays d’une
main de fer depuis un coup d’Etat en 1979, avait soutenu que « l’Afrique n’a
pas besoin d’une influence étrangère », relevant que le continent devait « gérer
ses propres problèmes ».
La radio et la télévision équato-guinéennes n’avaient pas le droit
d’évoquer la crise post-électorale en Côte d’Ivoire ainsi que les événements
se déroulant actuellement dans le monde arabe, selon des ONG de défense de la
presse.
AFP