Le président de la Corée du Nord, Kim Jong-Il, dont la santé était réputée chancelante depuis des années, est mort samedi, et son fils, Kim Jong-Un, a été désigné pour prendre sa succession, ont annoncé lundi les médias officiels du régime communiste.
Le dirigeant nord-coréen, âgé de 69 ou 70 ans, « a succombé à un grand épuisement mental et physique » le 17 décembre à 08H30 locales (le 16 décembre à 23H30 GMT), a annoncé l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA), agence officielle nord-coréenne.
Kim, dont la mobilité était réduite depuis un accident cérébral en 2008, est décédé d’un « infarctus du myocarde sévère et d’une crise cardiaque » dans son train au cours d’un de ses traditionnels déplacements sur le terrain, a-t-elle ajouté, soulignant qu’une autopsie avait été réalisée dimanche.
Son fils, Kim Jong-Un, né en 1983 ou 1984, a été désigné pour prendre sa succession à la tête de l’unique dynastie communiste de l’Histoire, toujours selon l’agence officielle de Corée du Nord, qui a appelé les Nord-Coréens à le reconnaître désormais comme leur leader.
« Tous les membres du Parti (des travailleurs, ndlr), les militaires et le public devraient suivre fidèlement l’autorité du camarade Kim Jong-Un et protéger et renforcer le front uni du parti, de l’armée et du public », a-t-elle exhorté.
Ses funérailles ont été fixées au 28 décembre à Pyongyang. Les autorités de l’Etat stalinien ont décrété un deuil du 17 au 29 décembre.
A Séoul, le gouvernement sud-coréen était placé en état d’alerte à l’annonce de la mort de Kim, les deux pays restant techniquement en état de conflit armée depuis l’armistice précaire signé à l’issue de la guerre de Corée (1950-53).
Le Conseil de sécurité national sud-coréen devait se réunir en urgence lundi.
Afp