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Le prix du pain en passe de passer de 150 à 200F

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Si le ministère du Commerce suit la plaidoirie des boulangers au sortir des négociations (elles ont eu lieu hier à 15 h), à coup sûr le prix du pain va passer de 150 à 200F. Réunis en assemblée générale dans les locaux de la confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), les boulangers disent ne plus être dans les dispositions de maintenir les mêmes prix. Seule une hausse, indiquent-ils, demeure la seule solution.

Il faudra s’attendre à une hausse du prix du pain dans les prochains jours. En effet, la fédération des boulangers s’est réunie au siège de la confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) pour discuter de la hausse prochaine du prix du pain. Ainsi les boulangers ont beaucoup échangé afin de trouver un consensus avant d’aller en négociation avec les autorités. Se voulant claire, lucide et éclairée dans sa démarche, la fédération entend ne pas verser dans la précipitation, mais compte tout de même augmenter le prix du pain. Par la voix de leur président Amadou Gaye, les boulangers optent pour une résolution pacifique du problème, tout en négociant concrètement pour les 200F. « C’est à nous d’expliquer concrètement à la population pourquoi cette hausse du prix du pain, et cela passe par une campagne de presse ».

Ainsi, pour les membres de la fédération, la hausse de la miche de pain est inéluctable et devrait passer de 150 à 200F. Mais ce que déplorent les membres de ladite fédération, c’est que les Sénégalais acceptent d’acheter le « tapa lapa » à 200 francs, au détriment du pain du boulanger d’à côté, au même prix et de surcroît plus hygiénique. « Le Sénégalais aime la quantité mais aussi la qualité », tente d’expliquer le président Gaye. Aussi, indique-t-il qu’aux Parcelles Assainies, dans sa propre boulangerie, « les clients font de longs trajets pour se payer une miche de pain à 200 francs. Car elle fait partie de leur quotidien ».

S’arrêtant sur cette concurrence qu’ils qualifient de malsaine, qui existe entre eux et les boulangeries traditionnelles, la fédération soutient n’être motivée que par le désir de mettre sur le marché un pain de qualité. Et pour réaliser ce projet, au sortir de cette séance de concertation, des délégués ont été choisis pour négocier avec les autorités.

La presse indésirable

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, les boulangers ne veulent pas que leur volonté de revoir à la hausse le prix du pain s’ébruite. Dès qu’ils ont été informés de la présence des journalistes dans la salle de conférence de la Cnes, les boulangers, d’un ton ferme, ont dit ne pas vouloir de la présence de la presse. Les raisons : ils sont dans une assemblée générale et que ce sont les boulangers qui sont invités, et personne d’autre.

El Hadji Demba Diop et Djibril Dramé (Stagiaires)
lasquotidien.info

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