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Le processus électoral véritablement enclenché, les jours de la Transition désormais comptés !

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Depuis le vendredi 31 décembre à minuit, le Niger vibre au rythme de la campagne entrant dans le cadre des élections régionales et municipales prévues pour le 8 janvier 2011. Ces élections seront suivies des législatives et du premier tour des présidentielles, dont la campagne sera lancée dès le 10 janvier 2011 à partir de minuit. Autant dire que le processus électoral pour l’instauration de la 7ème République est véritablement enclenché et que les jours de la Transition du CSRD sont désormais comptés. Les Nigériens n’auront pas retenu leur souffle, après le tintamarre provoqué par la campagne pour les élections régionales et municipales du 8 janvier prochain, qu’un autre tapage va commencer. En effet, dès le 10 janvier, la campagne pour les élections législatives et le premier tour des présidentielles va débuter. Ces élections auront lieu le 31 janvier et un peu moins de trois semaines après (le 20 février), la campagne pour le deuxième tour des présidentielles va s’ouvrir. Le 20 mars verra la tenue de ce second tour des présidentielles, qui dotera le Niger de son nouveau Président de la République et mettra un terme à la Transition assurée depuis le 18 février 2010 par le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) dirigé par le Général de Corps d’Armée Djibo Salou. Ce dernier et son équipe n’auront que vingt-cinq (25) jours pour ramasser leurs clics et leurs claques car le nouveau Président sera officiellement investi le 6 avril. A part les officiers arrêtés dans la présumée tentative de déstabilisation de la Transition – dont l’ancien N°2 du CSRD, le Colonel Abdoulaye Badjé – et l’ancien Ministre des mines Mamadou Malam Abba, brutalement limogé du Gouvernement, tous les membres de l’équipage du régime Djibo Salou sont presque sûrs aujourd’hui de rester à leurs postes jusqu’à la fin de la Transition. En effet, sauf cas de force majeur, il serait difficile, voire impossible, que le Général Djibo Salou, qui semble avoir l’attention définitivement tournée vers l’organisation des différentes élections, ait quelque intérêt à toucher à son gouvernement. Surtout qu’aucun membre de ce Gouvernement n’est déclaré candidat à l’une ou l’autre des élections. Les nominations à certains postes de responsabilité n’auront plus aussi d’enjeu majeur, dans la mesure où les nouvelles autorités, qui vont s’installer dans les trois mois à venir, viendront avec la liste de leurs personnes à nommer.

Des affaires qui méritent d’être réglées avant la fin de la Transition

Pour de nombreux analystes, il y a au moins deux affaires importantes que le régime de Djibo Salou doit solder avant l’installation des nouvelles autorités. Il s’agit notamment de cette affaire de tentative présumée de coup d’Etat et de la situation de l’ancien Président Tandja Mamadou. Pour ce qui est de la première affaire, les analystes estiment qu’elle est « militaro-militaire » et qu’elle mérite d’être gérée par les militaires. La récente révision, par le Conseil des ministres, des textes régissant le Tribunal militaire s’inscrit-elle dans une démarche visant à faire juger le Colonel Abdoulaye Badié et ses compagnons d’infortune dans les jours ou semaines à venir ? En tout cas nombreux sont les Nigériens qui veulent que cette affaire de présumé complot soit clarifiée avant le départ du Général Djibo Salou du pouvoir. Quant à la situation de l’ancien Président de la République Tandja Mamadou, beaucoup d’analystes pensent aussi que seuls les militaires peuvent la gérer avec moins de risque de provoquer une tension politique. «Aujourd’hui et avec ce que les Inspecteurs d’Etat ont annoncé, par rapport à son implication présumée dans des affaires de détournement des derniers publics, l’ancien Président peut bel et bien être traduit devant les tribunaux par les militaires, dans le cadre de leur opération d’assainissement. Cela ne posera aucun problème en dépit des prises de position de certains partisans de l’ancien Président. Mais si c’est sont les civils, qui viendront très prochainement, qui vont engager la poursuite contre l’ancien Président, il y a des risques qu’on assiste à des troubles politiques et sociaux. D’abord nous serons dans un contexte où toutes les libertés vont s’exercer de façon systématique ; ce qui va donner la possibilité aux partisans de l’ancien Président d’avoir les coudées franches pour faire trop de boucan et, au besoin, organiser des manifestations. Il y a ensuite le fait que le parti de l’ancien Président peut, à travers le jeu d’alliance, se retrouver au sein de la majorité au pouvoir ; ce qui du fait exclut toute possibilité de poursuite contre M. Tandja Mamadou », commente un analyste.

Kané Illa

La Griffe

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