Le procureur de la République serait prêt, cette fois-ci, à donner un avis favorable à la libération de Samuel Sarr, suite à une deuxième requête introduite par les avocats de ce dernier. Serigne Bassirou Guèye avait mis son veto à la première demande, en dépit des interventions de certains chefs religieux.
Samuel Sarr pourrait passer la Tabaski chez lui. Le Quotidien a appris que sa défense a introduit une nouvelle demande de mise en liberté provisoire. Et que le juge d’instruction a saisi le procureur de la République pour ses réquisitions. Contrairement à la première demande rejetée, Serigne Bassirou Guèye serait dans de «bonnes dispositions» cette fois-ci. L’avis favorable du procureur est synonyme de liberté puisqu’en matière d’offense au chef de l’Etat, dit-on, le juge est tenu de suivre son réquisitoire.
En plus de la requête de Me Alioune Badara Cissé, avocat de Samuel Sarr, des interventions de hautes autorités religieuses avaient plaidé la libération du «wadiste éternel». Mais c’était sans compter avec le veto de Serigne Bassirou Guèye. Me Cissé avait indiqué devant le juge du deuxième cabinet, Samba Sall, que Serigne Cheikh, fils de Serigne Saliou Mbacké, avait enjoint le responsable du Parti démocratique sénégalais de ne plus s’attaquer au chef de l’Etat Macky Sall. «Je voudrais demander au président de l’Alliance pour la République, au président de la République, puisqu’en réalité ce sont des offenses le visant qu’on reprochait à Samuel Sarr, de bien vouloir renoncer à poursuivre. Il en a la possibilité, il en a le droit, il en a l’imperium. Je pense que dans une recherche concertée d’une solution apaisée et d’une paix dans son pays, le Sénégal, je lui demande de renoncer et de faire renoncer cette procédure», avait déclaré l’avocat.
Samuel Sarr avait attribué au chef de l’Etat un relevé bancaire de Bank of America en 2007 affichant un solde de 14 millions 778 mille 302 dollars (plus de 7 milliards de F Cfa).
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