Le Parti socialiste (Ps) a exprimé son opposition par rapport à l’idée évoquée par Idrissa Seck dans l’une de ses contributions au sujet de la prolongation du mandat du Président Wade jusqu’en 2014. Pour Ousmane Tanor Dieng et ses camarades, « la candidature d’Abdoulaye Wade pour un troisième mandat est juridiquement irrecevable, moralement et politiquement indéfendable et aucun Sénégalais n’acceptera la prorogation du mandat d’Abdoulaye Wade jusqu’à 2014 ». Le Ps assimile Idrissa Seck et compagnies à des « avocats du diable (…) guidés par un opportunisme à tous crins ou aveuglés par le souci de la préservation de leurs privilèges indus qui cherchent à sortir leur mentor de l’impasse dans laquelle l’a plongé son irresponsabilité ».
Les socialistes n’ont pas longtemps attendu pour répondre à Idrissa Seck qui propose une prolongation du mandat du Président Wade jusqu’en 2014. Dans une déclaration en date du 14 octobre, Ousmane Tanor Dieng et ses camarades n’ont pas porté de gangs pour rejeter toutes les propositions qui tendent à réitérer au Sénégal le coup de Tandiang (du nom de l’ex Président du Niger qui a voulu prolonger son mandat à la tête de son pays). Le Parti socialiste (Ps) qualifie Idrissa Seck et tous les défenseurs de Wade « d’avocats du diable (…) guidés par un opportunisme à tous crins ou aveuglés par le souci de la préservation de leurs privilèges indus qui cherchent à sortir leur mentor de l’impasse dans laquelle l’a plongé son irresponsabilité ». L’allusion à l’ex Premier ministre ne souffre d’aucune ambiguïté : « Il s’en trouve certains pour proposer la constitutionnalisation d’un éventuel report de l’élection présidentielle de 2012 à 2014 et d’autres totalement oublieux de leur science qui s’abîment dans un juridisme de mauvais aloi pour tenter de clore le débat sur l’irrecevabilité manifeste de la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012 », renseigne la déclaration. Les socialistes ajoutent : « Ces avocats du diable, qui ne proposent rien d’autre que la « tandjanisation » du Sénégal, doivent savoir que la cause est entendue depuis longtemps : la candidature d’Abdoulaye Wade pour un troisième mandat est juridiquement irrecevable, moralement et politiquement indéfendable et aucun Sénégalais n’acceptera la prorogation du mandat d’Abdoulaye Wade jusqu’à 2014 ».
Que Idrissa Seck et tous ceux qui aujourd’hui, tentent, par tous les moyens de maintenir Wade au pouvoir, sachent que « le Parti socialiste, qui ne laissera grâce d’aucun jour de plus à Abdoulaye Wade à partir de mars 2012, rappelle à ces défenseurs zélés ce qui est advenu du projet contrarié de prorogation de mandat de l’ancien Président du Niger et interpelle Abdoulaye Wade sur les conséquences qui pourraient en découler si demain son irresponsabilité devait créer des troubles à l’ordre public préjudiciables à la sécurité des biens ainsi qu’à l’intégrité et à la vie des personnes ».
Saisine du Conseil constitutionnel pour invalider…
En effet, le Parti socialiste a déjà indiqué, selon la déclaration, les mesures conservatoires idoines qu’il ferait prendre en rapport avec ses avocats et saisira, en temps utile et avec ses alliés, le Conseil Constitutionnel pour entendre prononcer l’invalidité évidente de la candidature d’Abdoulaye Wade. « D’ici là, le Parti socialiste, toujours en rapport avec ses alliés de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal et les organisations de la société civile, prendra toutes les initiatives politiques nécessaires pour le dissuader de violer la Constitution de notre pays », renseigne la source.
La nomination du ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom et de Cheikh Tidiane Diakhaté à la tête du Conseil Constitutionnel constitue, selon le Parti socialiste, la preuve évidente « qu’Abdoulaye Wade ne veut pas se prêter aux règles vertueuses de la démocratie et qu’il entend, en dépit du bon sens et de l’impopularité de son régime, perpétrer un nouveau hold-up électoral ». Ousmane Tanor Dieng et ses camarades sont « convaincus que des élections sincères, transparentes et libres sonneront le glas de son régime, déclare refuser que l’organisation et le contentieux de ces élections soient confiés à des hommes disqualifiés par des compromissions vulgaires et qui constituent un obstacle à l’instauration d’un climat de confiance et de sérénité pour des élections apaisées ».
Contre toute interférence dans la mission d’audit du fichier
Dans cet ordre d’idées, le Parti socialiste tout en se félicitant du lancement des travaux de la mission d’audit du fichier électoral, « met en garde le Ministère de l’Intérieur contre toute tentative d’interférence dans la conduite de cette mission ». Le Ps « rappelle à ce sujet que cette mission d’audit résulte de concertations engagées par les partenaires traditionnels de notre pays (Union européenne et Etats-Unis d’Amérique) avec les acteurs politiques et la société civile pour garantir la transparence des opérations électorales et qu’à ce titre toutes les parties prenantes ont une égale responsabilité dans sa conduite ». Et d’ajouter : « le Parti socialiste n’acceptera pas que l’Etat, par des comportements frauduleux dont il est coutumier, interfère dans la réalisation de l’audit pour en biaiser les résultats au profit de funestes ambitions de perpétuation d’un régime discrédité et rejeté de toutes parts ».
Tout en assurant, a priori, de sa confiance professionnelle les experts choisis pour mener l’audit, le Parti socialiste les « engage à rester vigilants face au discours lénifiant du ministre de l’intérieur déjà impliqué dans une affaire de fraude électorale alors qu’il était dans l’opposition et face aux agissements de Abdoulaye Wade qui a été le premier Chef d’Etat du monde à tenter de corrompre un haut fonctionnaire international, en l’occurrence M. Alex Segura, ancien Représentant du FMI au Sénégal ».
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